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Hausse possible de la CSG, mais pas pour les déficits

LA CSG EN CHIFFRES

LA CSG EN CHIFFRES - -

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français n'a pas exclu mercredi une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour financer une...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français n'a pas exclu mercredi une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour financer une réduction des cotisations sociales et patronales ou le coût de la dépendance, mais a réaffirmé qu'elle ne servirait pas à réduire les déficits publics.

"La CSG ne sert pas et ne servira jamais à équilibrer le budget de l'Etat, c'est pas sa vocation, et c'est pas (une)utilisation que nous envisageons", a dit sur RFI Alain Vidalies, le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

"La CSG n'a que deux vocations possibles, celle de se substituer aux cotisations actuelles et éventuellement de financer la dépendance", a-t-il ajouté, évoquant notamment un débat "normal" sur l'utilisation de la CSG pour financer la branche famille de la protection sociale.

La ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine avait de son côté affirmé mardi qu'il n'était pas question d'augmenter la CSG pour financer les déficits de la sécurité sociale.

À l'issue de la conférence sociale qui a réuni début juillet syndicats et patronat, le gouvernement n'avait pas exclu une hausse de cet impôt prélevé sur tous les revenus, salaires, retraites, valeurs mobilières et produits immobiliers.

Mais une éventuelle hausse de la CSG, à laquelle les Français semblent défavorables, ne fait pas partie du projet de loi de finances pour 2013.

"Dans le projet de loi de finances 2013 que nous préparons en ce moment, (...) il n'est pas prévu qu'il y ait une augmentation de la CSG", a dit mercredi sur RTL le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, indiquant qu'une hausse de la CSG était à ce jour une "piste" parmi d'autres.

"Le financement de la protection sociale ne peut pas être assis uniquement ou essentiellement sur le travail et donc il faut une réorientation (...) parce que nous voulons, je le répète, une économie française plus compétitive", a-t-il dit.

Lors de son discours d'ouverture de la grande conférence sociale, François Hollande avait estimé que la sécurité sociale ne pouvait être financée par les seules cotisations salariales et patronales.

Chine Labbé, édité par Yves Clarisse