Handicap : « A valeur égale, ils prendront toujours un valide »
Sandra est infirme moteur cérébral de naissance, elle se déplace en fauteuil électrique. Diplômée à plusieurs reprises, conseillère psychologique dans une école pendant 5 ans, elle cherche aujourd'hui un poste après 8 ans de chômage. Elle évoque sa « galère pour trouver du travail » et le fait que, malgré l'utilisation « d'Internet et de lettres de motivation spontanées, rien n'aboutit ». Ce qui la « rebute », c'est qu'à « valeur égale, les employeurs prendront forcément quelqu'un de valide ». Elle s'estime « victime de discrimination », à force d'essuyer les « refus polis ».
Selon Sandra, les entreprises font preuve de « stupidité, car il est prouvé que les personnes handicapées qui sont embauchées ont deux à trois fois moins d'absentéisme » que les valides. Si elle « excuse » les employeurs, c'est parce qu'ils « n'ont jamais eu affaire ni de près ni de loin à quelqu'un d'handicapé ». « Ils ne savent pas, donc tant pis pour eux », conclue-t-elle.