Hamon : « Le 7 juin ne sera pas neutre »

A la traîne dans les sondages, le PS appelle au vote utile. Son porte-parole Benoît Hamon, tête de liste en Île-de-France pour ces élections européennes, met en garde les électeurs de gauche.

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Alors que certains sondages parlent d'un score inférieur à 20% pour le Parti Socialiste le 7 juin prochain, Benoît Hamon, porte-parole du PS et tête de liste en Île-de-France pour ces élections européennes, met en garde : « il se peut qu'il y ait, au regard de ce qu'a été l'année 2008 et des difficultés et divisions qui a connues le PS, pour ce vote du 7 juin, la volonté chez certains électeurs de gauche de se dire : je vais sanctionner Sarkozy mais aussi le PS, parce qu'il n'a pas été à la hauteur. Moi, je veux dire à ces électeurs, notamment puisqu'on est le 29 mai, jour anniversaire du « non » [ndlr, au référendum sur la Constitution européenne en 2005] que le 7 juin ne sera pas neutre. Parce que si on leur donne les clés pour continuer comme avant, faudra pas se plaindre s'il y a moins de service public dans 2 ans. Faudra pas se plaindre si on se retrouve avec moins de droits sociaux et avec un monsieur Lefebvre encore plus légitime pour proposer qu'on travaille malade désormais dans ce pays. »

« Notre objectif : un député de plus que la droite »

Désemparés devant la multiplication des « petites listes » à gauche, le PS sonne le rassemblement et appelle les électeurs à voter « utile » lors de ce scrutin européen, comme l'explique Benoît Hamon : « Le vote socialiste est utile à ceux qui attendent qu'on change de majorité pour qu'on change de politique. Or, le seul parti qui peut prétendre être devant le PPE [ndlr, le parti populaire européen, la droite au Parlement européen], c'est le PSE [le parti socialiste européen]. Notre objectif, c'est d'avoir un député de plus que la droite européenne. Je dis donc aux électeurs, du « non » comme du « oui » : aidez les socialistes à pouvoir constituer cette majorité de gauche ! ».

« La Turquie, chiffon rouge électoral de Sarkozy »

Sur la question délicate de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, le porte-parole du PS est clair : « il n'y a pas de raison qu'on lui applique autrement qu'à d'autres les critères d'adhésion ; sauf que nous leur demanderons en plus la reconnaissance du génocide arménien et le respect du droit des minorités. La droite, elle, dit qu'elle est contre, mais à Bruxelles elle met en œuvre l'adhésion de la Turquie à l'UE. Cette affaire de la Turquie, utilisée par Nicolas Sarkozy, où l'on nous parle d'un partenariat privilégié, c'est un chiffon rouge électoral. Comme l'insécurité. Nicolas Sarkozy n'agit pas davantage pour bloquer l'entrée de la Turquie dans l'UE qu'il n'agit pour l'insécurité. »

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La rédaction-Bourdin & Co