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Société

Guyane: grève à l'aéroport de Cayenne, tous les vols annulés ce jeudi

Vue aérienne de Cayenne

Vue aérienne de Cayenne - Spotting973 via Wikimédia Creative Commons

Une grève des pompiers à l'aéroport Félix Eboué de Cayenne obligeant à l'annulation de tous les vols ce jeudi.

Tous les vols ont été annulés jeudi à l'aéroport de Cayenne, après qu'une grève a touché cette infrastructure qui fonctionnait déjà a minima en Guyane, agitée par plus de deux semaines d'un mouvement social.

Les pompiers se joignent au mouvement social

"Les négociations sont en cours" avec les pompiers, qui ont cessé le travail jeudi, a indiqué la Chambre de commerce, gestionnaire de l'aéroport Félix-Eboué, ajoutant que tous les vols avaient été annulés ce jeudi. "Et s'il n'y a pas de pompiers, les pilotes ne peuvent pas atterrir car il faut un minimum de sécurité", a-t-on appris auprès d'un personnel de l'aéroport, pour qui les pompiers ont ainsi voulu "contribuer au soutien du mouvement" social en Guyane.

Alors que les vols directs sont annulés depuis le début du conflit entre la Guyane et la métropole faute de possibilité pour les avions de se ravitailler en carburant à l'aéroport de Cayenne, Air France avait prévu mercredi son premier long-courrier Paris-Orly/Guyane. Ce premier avion devait au retour s'arrêter à Paramaribo, capitale du Suriname voisin, pour y faire le plein. La Guyane continuait par contre à être desservie par des moyens-courriers en provenance des Antilles. Ces avions n'ont pas pu atterrir non plus jeudi à Cayenne. 

La Guyane, département français situé entre Brésil et Suriname, connaît depuis plus de deux semaines une protestation citoyenne de grande ampleur, sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. Le mouvement dénonce également un sous-investissement chronique de l'Etat depuis des décennies. Alors que le Conseil des ministres a validé mercredi un plan d'urgence de plus d'un milliard en faveur de la Guyane, le collectif "Pour la Gwiyann dékolé", qui pilote le mouvement, réclame 2,1 milliards d'euros supplémentaires.

R.V.