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Franz-Olivier Giesbert et Jean-Pierre Mercier s'empoignent sur la loi Travail

Franz-Olivier Giesbert et le délégué syndical CGT PSA Peugeot-Citroën, Jean-Pierre Mercier, étaient réunis jeudi sur le plateau de News et compagnie sur BFMTV pour évoquer la loi Travail. Le syndicaliste n'a pas du tout apprécié l'éditorial du journaliste du Point du 1er juin qui commençait par "La France est soumise aujourd'hui à deux menaces qui, pour être différentes, n'en mettent pas moins en péril son intégrité: Daech et la CGT". Franz-Olivier Giesbert a tenu à insister sur le fait qu'il avait écrit ensuite "Il va sans dire que ces deux organisations minoritaires ne sont pas de même nature, rassurons tout de suite la police de la bien-pensance".

"Il faudrait être complètement con pour dire 'c'est pareil', évidemment ce n'est pas pareil, je vois les pauvres Twittos décérébrés qui mettent sur Twitter que j'aurai dit Daesh=CGT, bien sûr que non", s'est-il emporté.

S'ensuit un échange musclé entre les deux hommes.

"Vous dites que la CGT n'est pas représentative? Le Parti socialiste c'est 75.000 militants, la CGT c'est 700.000, c'est dix fois plus. On est élus tous les quatre ans dans des élections où près de 80% des salariés votent. On n'est pas élus comme les députés aujourd'hui", lui a lancé Jean-Pierre Mercier déplorant "cette campagne, de presse, de calomnies et d'insultes. Je pense à vous, je pense à (Pierre) Gattaz qui nous traite de terroristes, je pense à l'édito du Figaro qui nous traite de terroriste social!"

"En fait, vous n'avez pas peur de la CGT, vous avez peur quand les salariés relèvent la tête et qu'ils commencent à se mobiliser et à prendre conscience de leurs intérêts", a-t-il poursuivi en pointant du doigt son interlocuteur.

"Quand vous parlez de blocages et de prises en otage, c'est quand nous, on arrête de bosser, de construire vos voitures, de vous transporter, de vous soigner, oui la France et l'économie s'arrêtent parce c'est nous qui faisons tourner l'économie. Oui, on a notre mot à dire dans cette loi, face au gouvernement. J'espère bien qu'on va gagner et qu'on va mettre à genou le gouvernement et vous aussi", a-t-il conclu très remonté.
E. M.