Bordeaux: la grève des éboueurs transforme les rues en décharge à ciel ouvert
Après Paris au début de mois de juin, c'est à présent au tour de Bordeaux de subir les foudres des éboueurs.
Ce mardi signe la neuvième journée de grève pour la moitié des effectifs. Un mouvement social auquel la totalité des agents de propreté en charge du balayage a pris part mercredi dernier. Les grévistes exigent d'être reçus par Alain Juppé, le président de Bordeaux Métropole, afin de défendre leur cause. Et les raisons de la colère sont multiples.
"La revendication des agents est la prise en charge de la complémentaire santé par l'administration et surtout le respect des accords qui ont été signés en 2012 sur l'augmentation du régime indemnitaire", a indiqué Raymond Léglise, délégué FO, ajoutant qu'ils dénoncent aussi les sous-effectifs.
L'exaspération des Bordelais
Mais pour le moment les négociations sont au point mort entre les grévistes et la direction de l'agglomération qui ne veut rien entendre. Transformées en dépotoirs à ciel ouvert, les rues de la commune obligent les riverains à slalomer entre les montagnes de sacs poubelles et les tapis de déchets sur le sol. Une situation que les internautes n'ont pas manqué de souligner sur Twitter.
La mairie ne compte pas céder face à la pression
Du côté de la mairie, pas question de céder au chantage. Invité sur France Inter ce matin, Alain Juppé dont la réputation d'être droit dans ses bottes colle toujours à la peau, a estimé que cette grève relevait du "hooliganisme", excluant de négocier "sous la pression".
Même son de cloche pour Jean-Louis David, son adjoint. "J'espère que ça durera le moins longtemps possible, parce qu'au bout d'un moment ça pose un problème de salubrité, d'hygiène. Il y a une petite forme d'exaspération de la part des Bordelais sur cette manière de faire", a-t-il affirmé.
Mais la détermination du candidat à la primaire de droite tiendra-t-elle face à l'irritation des riverains?
Entre les différents événements, l'Euro, la fête de la musique ainsi que celle du vin, l'affluence de visiteurs a également démultiplié les ordures. En plus des odeurs nauséabondes qui envahissent les artères bordelaises, les rats se sont joints à la partie. Une accumulation de facteurs qui ne fait pas les affaires des restaurateurs, boudés par des clients qui ont perdu l'appétit.