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Société

Grève: plusieurs universités annulent les partiels

Une salle d'université (photo d'illustration)

Une salle d'université (photo d'illustration) - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Certains examens sont reportés ou annulés dans plusieurs universités d'Île-de-France mais aussi à Rennes, Lille ou Bordeaux.

La grève contre la réforme des retraites a contraint plusieurs universités à annuler ou reporter les partiels initialement prévus avant les vacances de Noël. 

"Plusieurs établissements ont décidé de repousser ou réorganiser les épreuves" qui étaient prévues au mois de décembre, a indiqué Christine Gangloff-Ziegler, vice-présidente de la Conférence des présidents d'université (CPU).

A Paris, l'Université Paris-Descartes (Paris V) "travaille actuellement à la réorganisation du deuxième semestre", selon un mail envoyé aux étudiants, qui indiquait également le report des examens de cette fin d'année. A la faculté Panthéon-Sorbonne (Paris I) les reports d'examens concernent uniquement les sciences humaines et sociales. Les partiels de langues ont eux été annulés.

"Les notes de langues, au premier semestre, seront calculées en tenant compte du contrôle continu", selon l'université.

Son campus de Tolbiac, fermé le 2 décembre, n'a toujours pas annoncé de réouverture.

A Nanterre, les perturbations ont contraint l'université à faire commencer le second semestre une semaine plus tard car les examens de fin d'année ne débuteront que le 13 janvier. Même chose pour les étudiants de Rennes, où le personnel de l'université a voté la poursuite de la grève jusqu'au 18 décembre. 

"Un mouvement plus massif"

"Un mouvement plus massif que ceux des dernières années", selon Olivier David, président de Rennes-II. "Il y a la question des retraites, mais aussi celle de l’équilibre entre générations. Cela mobilise fortement dans l’enseignement supérieur", poursuit-il. 

10.000 étudiants de l'université de Lille qui en compte en tout 70.000 ont vu leurs examens reportés sans nouvelle date précise, "en janvier ou février". 

A Lyon II, l'immolation par le feu d'un étudiant le 8 novembre avait renforcé la mobilisation des étudiants et l'université avait fermé ses portes pendant six jours.

"De lourdes incertitudes"

"Les différents mouvements de ces dernières semaines ont perturbé la tenue des épreuves de contrôle continu. De lourdes incertitudes existent quant à la possibilité de tenir dans de bonnes conditions les examens de contrôle terminal prévus" avant les vacances, justifie la direction.

L'université de Bordeaux a quant à elle maintenu tous les partiels sauf ceux du 17 décembre, jour de forte mobilisation dans toute la France.

Alexandra Jaegy