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Société

Gilets jaunes: un photographe affirme avoir été blessé à la Rochelle par un tir de LBD

La Rochelle, le 12 janvier 2019

La Rochelle, le 12 janvier 2019 - XAVIER LEOTY / AFP

Un photographe, qui travaillait pour le journal Sud Ouest et l'AFP, a affirmé dimanche avoir été blessé au genou par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) alors qu'il couvrait samedi une manifestation de gilets jaunes à La Rochelle.

Une rotule fracturée et 45 jours d'arrêt de travail. Xavier Leoty, un photojournaliste de 46 ans, a affirmé avoir été touché par un tir de LBD (lanceur de balles de défense) alors que des heurts survenaient dans la soirée sur le Vieux Port de La Rochelle. "J'étais clairement identifiable au milieu de manifestants dispersés par les gaz lacrymogènes. Ils m'ont visé, ça a touché le genou", a-t-il déclaré, précisant qu'il était "tombé par terre" et avait été secouru par des 'medic' gilets jaunes. Le photographe a ensuite continué à travailler, tout en boitant, pensant qu'il n'avait qu'un "gros hématome".

13 personnes interpellées

"Le préfet regrette, ce journaliste n'étant évidemment pas ciblé", a indiqué la préfecture de Charente-Maritime à l'AFP. "C'est vraisemblablement un tir de LBD mais on n'a pas vu le dossier médical", a ajouté la même source. Elle a rappelé que samedi en fin d'après-midi, "les forces de l'ordre ont été prises à partie à plusieurs reprises par un groupe d'une cinquantaine d'individus par des jets de projectiles (bouteilles en verre, pavés, pétards) dans les rues du centre-ville". Les FSI (Forces de sûreté intérieure) "ont alors répliqué en utilisant les moyens de défense en dotation (grenades lacrymogènes, lanceurs de balles de défense) soumis à un cadre d'emploi strict", a ajouté la préfecture.

Treize personnes ont été interpellées à la Rochelle à l'issue d'une manifestation qui avait rassemblé quelque 2000 personnes, selon les autorités. La controverse autour de l'utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) a été relancée après les blessures de manifestants lors de récentes mobilisations de "gilets jaunes" et de lycéens.

Avec AFP