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Gilets jaunes, ils se désolidarisent des violences sur les Champs-Élysées

Des gilets jaunes sur les Champs-Élysées, le 24 novembre 2018

Des gilets jaunes sur les Champs-Élysées, le 24 novembre 2018 - BFMTV

5000 gilets jaunes manifestent ce samedi sur les Champs-Élysées, parmi lesquels une centaine de casseurs affiliés à l'ultra-droite.

Alors que des violences notamment imputées à l'ultra-droite ont éclaté sur les Champs-Elysées, les gilets jaunes menaient de nombreuses autres actions pacifiques - manifestations, opérations escargots ou péages gratuits - un peu partout en France, dans le cadre de cette deuxième grande journée de mobilisation contre la hausse des prix du carburant, les taxes et la baisse du pouvoir d'achat, une semaine après le début du mouvement.

À l'appel des leaders informels de cette mobilisation, qui se revendique "populaire" et "apolitique", 5000 manifestants, originaires de région parisienne ou venus de province, ont convergé vers le haut de la célèbre avenue.

Des heurts sur les Champs-Élysées

Quand la foule a tenté de pénétrer dans ce périmètre, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et utilisé un engin lanceur d'eau. La situation s'est alors tendue, avec une barricade dressée par des manifestants et des jets de projectiles par des petits groupes de manifestants. Les échauffourées éparses se poursuivaient en début d’après-midi sur les Champs-Élysées où des pompiers intervenaient pour éteindre divers feux de barricades. A 16 heures, au moins 18 personnes ont été interpellées dans ce secteur, contre 35 au niveau national.

"La suite de la journée va être d’être là, observer, espérer que les casseurs ne cassent pas tout parce qu’on est pacifistes", a témoigné une manifestante à notre micro.

"Les gens sont contents, les gens ont le sourire parce qu’ils revendiquent" témoigne un autre gilet jaune. "C’est leur journée. Ils disent ce qu’ils ont sur le coeur, sans casse et sans violence. Les gilets jaunes sont des pacifistes. Même si je le déplore malheureusement, il y a des incidents isolés, ils ne sont pas représentatifs des gilets jaunes."

En région aussi, les gilets jaunes se désolidarisent des casseurs

"On est pas des casseurs nous, on est des Bisounours !", lance Gina, une vendeuse de 24 ans qui manifestait à Toulouse, une licorne en peluche autour du cou interviewée par l’AFP. "C'est une manifestation où il y a vraiment de tous les types de personnes, de tous les âges", ajoute Marie-Claire, 63 ans : "Nous n'avons jamais rien cassé. Je pense qu'il y a des personnes qui ne font pas partie des gilets jaunes mais qui s'infiltrent".

Une centaine de militants de l’ultra-droite serait présente dans les rangs jaune fluo, selon la Préfecture de police.

Marine Jeannin