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Société

Génocide arménien : une loi «discriminatoire» et «raciste» pour Erdogan

Le Premier ministre turc Erdogan a parlé ce mardi devant les députés de son parti.

Le Premier ministre turc Erdogan a parlé ce mardi devant les députés de son parti. - -

Au lendemain du vote par le Sénat de la loi pénalisant la négation des génocides, dont le génocide arménien, le Premier ministre turc Erdogan s’insurge contre un texte « ouvertement discriminatoire » et « raciste ».

Après le vote définitif de la loi sur la négation des génocides, les réactions officielles se font entendre en Turquie : pour le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, il s’agit d’un texte « discriminatoire » et « raciste ». Devant le Parlement et les députés de son parti, il a évoqué un « massacre de la liberté de pensée ». Le chef du gouvernement turc a dit espérer que la France, alliée d'Ankara au sein de l'Otan, saurait « corriger cette erreur ». Dans l'attente, il a promis de différer toute mesure de représailles.

« Sang-froid » et « apaisement »

Nicolas Sarkozy, lui, promulguera la loi sous une quinzaine de jours. Dans une lettre adressée le 18 janvier à Recep Tayyip Erdogan et rendue publique mardi par l'Elysée, le président français assure que ce texte "ne vise nullement un peuple ou un Etat particulier".

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a appelé au « sang-froid » et à « l’apaisement » avec la Turquie. Il a répété qu'il jugeait la nouvelle loi inopportune, mais a pris acte du vote du Sénat et a appelé Ankara à la raison. Un recours devant le Conseil Constitutionnel n'est pas à l'ordre du jour, a affirmé de son côté le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.