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Gauche et droite mettent le cap sur les législatives

Au lendemain de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, la gauche et la droite françaises mettent le cap sur les élections législatives de juin. /Photo prise le 5 mai 2012/REUTERS/Ronan Lietar

Au lendemain de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, la gauche et la droite françaises mettent le cap sur les élections législatives de juin. /Photo prise le 5 mai 2012/REUTERS/Ronan Lietar - -

PARIS (Reuters) - La gauche et la droite françaises mettent le cap sur les élections législatives de juin, au lendemain de la victoire de François...

PARIS (Reuters) - La gauche et la droite françaises mettent le cap sur les élections législatives de juin, au lendemain de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle.

Battue dimanche, l'UMP mènera la campagne pour les scrutins des 10 et 17 juin derrière un collectif composé notamment de François Fillon, d'Alain Juppé et de Jean-François Copé, a déclaré Xavier Bertrand, son ancien secrétaire général.

"Ce serait un danger terrible si la gauche et le Parti socialiste avaient tous les pouvoirs politiques en France", a dit le ministre du Travail sur France 2. "Je demande aux Français un vote d'équilibre des pouvoirs."

Cette menace a été agitée par l'UMP dès les premières minutes suivant l'annonce de la victoire de François Hollande.

"On connaît ce refrain: quand eux ont tous les pouvoirs c'est normal et si par hasard nous risquions d'en avoir quelques uns ça n'est pas normal", a répliqué Michel Sapin, responsable du projet présidentiel de François Hollande.

"Il faut tout simplement donner au président de la République la majorité dont il a besoin pour mettre en oeuvre son projet", a-t-il ajouté sur Canal+.

Pierre Moscovici, directeur de campagne du candidat socialiste, a appelé les Français à donner une "majorité claire, nette, forte à François Hollande".

"On est sous la Ve République, il y a une loi d'airain qui s'est toujours affirmée jusqu'à présent, qui était que le président élu trouvait dans les élections législatives une majorité, et ça doit être la même chose cette fois-ci", a-t-il dit sur France 2.

Le ministre des Finances, François Baroin, a au contraire appelé de ses voeux sur I>TELE une issue qui verrait "un nouveau président mais un gouvernement qui propose des méthodes qui ont fonctionné".

UN COLLECTIF POUR MENER LA CAMPAGNE UMP

Prié de dire qui mènerait la campagne des législatives, le président sortant Nicolas Sarkozy ayant indiqué qu'il ne le ferait pas, Xavier Bertrand a répondu: Un collectif."

"François Fillon, Alain Juppé, Jean-François Copé, moi même je prendrai toute ma part, Jean-Pierre Raffarin, Michèle Alliot-Marie, je pense aussi à des personnalités importantes, Gérard Larcher, Bernard Accoyer", a-t-il ajouté.

À la question de savoir si un "chef" n'était pas préférable, il a répondu: "Non, je crois d'ailleurs que Jean-François Copé a lui même reconnu qu'il était indispensable qu'il y ait une équipe et donc un collectif."

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a indiqué qu'il réunirait lundi après-midi le bureau politique de sa formation pour lancer la campagne des législatives.

Interrogé sur la possibilité qu'il mène cette campagne, il a répondu : "Aujourd'hui n'est pas l'heure à désigner les chefs et les sous-chefs."

"J'ai évidemment proposé à tous mes amis d'y participer, on va faire quelque chose de très collectif et très rassemblé", a-t-il dit sur RTL.

Selon deux sondages publiés dans la foulée de la victoire du candidat socialiste, la gauche remporterait largement les législatives.

Laurent Wauquiez, chef de file de la "droite sociale" au sein de l'UMP a souhaité que l'UMP réaffirme son identité de "parti qui défend les classes moyennes" en vue des législatives.

"Nous n'aurions pas dû seulement parler sécurité et immigration mais parler de tout le spectre", a-t-il dit sur BFM-TV.

"Il n'y a pas d'urgence à organiser un congrès avant l'été" à l'UMP, a ajouté François Baroin. "Je ne pense pas d'ailleurs que ce soit une bonne idée parce qu'il nous faut du temps pour digérer cette défaite incontestable (...) et pour tirer les leçons en profondeur de ce que nous souhaitons comme organisation."

Jean-Baptiste Vey et Chine Labbé, édité par Tangi Salaün