Garde à vue prolongée pour les agresseurs d'un jeune juif
Les deux agresseurs du jeune juif dans le train Toulouse-Lyon mercredi ont vu leur garde à vue prolongée de 24h ce vendredi. Les enquêteurs tentent de faire la lumière sur une affaire qui soulève une grande émotion depuis jeudi et de déterminer si l'agression avait un motif antisémite ou pas. Ils n'ont pas encore acquis de certitude sur la question.
La victime, un lycéen de 17 ans scolarisé à l'école Ozar Hatorah de Toulouse, théâtre de la fusillade perpétrée en mars par Mohamed Merah, qui avait coûté la vie à trois enfants et un rabbin, assure que c'est son appartenance à la communauté juive qui a déclenché l'altercation. Il a raconté au quotidien Le Progrès qu'il avait téléphoné à bord du train, avant l'agression, à son frère qui porte un nom à consonance juive. Selon la victime, c'est cet appel téléphonique qui aurait déclenché l'agression.
Les agresseurs réfutent le caractère antisémite
Les deux agresseurs, contrôlés et identifiés à bord du train, interpellés jeudi à Lyon au quartier général Frère, siège d'un service des armées où ils venaient pour un recrutement, réfutent cette version. Ils nient l'origine antisémite de l'agression. L'un des deux jeunes gens a même déposé plainte vendredi contre le lycéen pour "coups et blessures". Ce dernier, extrêmement choqué, bénéficie d'une incapacité temporaire de travail de huit jours. Il avait assisté en mars dernier à la fusillade dans l'école Ozar Hatorah.