BFMTV
Société

Furosémide : les analyses concluent à l'absence de somnifère

-

- - -

Les analyses toxicologiques effectuées après le décès d'un nonagénaire à Marseille n'ont pas révélé de traces du somnifère Zopiclone, dont la présence supposée dans des boîtes de Furosémide Teva 40 mg avait conduit au rappel de ce diurétique.

Le mystère du Furosémide reste entier. Alors que des traces de somnifère ont été retrouvées dans une boîte de ce diurétique le 7 juin dans une pharmacie, on n’en a depuis trouvé aucune trace ailleurs. Pourtant, la présence supposée de somnifère Zopiclone dans des boîtes de Furosémide Teva 40 mg avait conduit au rappel de ce diurétique. L'hypothèse d'une inversion médicamenteuse est à l'origine de cette mesure exceptionnelle. A ce jour, ni les investigations ni les analyses diligentées par la justice et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ne l'étayent. L'alerte de l'ANSM, lancée le 8 juin à la suite de décès et de cas jugés suspects, a été levée le 20 juin.

Pas de traces de somnifère

S'agissant du premier décès signalé, à Marseille le 9 juin, « les résultats toxicologiques complémentaires établissent que le défunt ne présentait pas de Zopiclone dans les échantillons biologiques (sang et urine) alors que du Furosémide a bien été identifié », précise mercredi le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest. « Ces résultats valent pour les quelques heures ayant précédé le décès », ajoute-t-il. Le magistrat précise qu'un laboratoire spécialisé a été requis pour une analyse approfondie des cheveux afin de « déterminer la présence éventuelle de Zopiclone dans les jours ayant précédé le décès ».
La veille, c'est le procureur de Toulon qui a confirmé l'absence de traces du somnifère dans les analyses toxicologiques pratiquées après la mort d'un retraité de Hyères qui avait rapporté à son pharmacien une boîte de médicaments figurant parmi les lots suspects. Les deux patients sont décédés des suites d'un œdème pulmonaire.

Philippe Gril avec Reuters