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Société

Frigide Barjot opposée à la "Manif pour tous" de dimanche

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L'ancienne égérie de la "Manif pour tous" appelle ses partisans à ne pas manifester dimanche.

Frigide Barjot a toujours son mot à dire sur les débats qui agitent la société. Si elle critique encore la "caricature" de "processus législatif" qui a produit la loi "mariage et adoption pour tous", elle n'ira pas manifester pour autant dimanche et n'appelle pas non plus ses partisans à le faire.

L'ancienne égérie de la "Manif pour tous", qui a quitté ce mouvement pour créer "L'Avenir pour Tous", s'oppose en effet à la "radicalisation" de ses anciens camarades, dans une tribune publiée vendredi sur LeMonde.fr.

Des mouvements "morcelés" et "radicalisés"

"Succédant aux mobilisations unitaires et millionnaires de 2013", elle estime que la manifestation du "Jour de colère" et la "Manif pour tous" se caractérisent désormais "par leur morcellement, leur radicalisation idéologique et leur confusion".

"Les mêmes activistes se retrouvant parfois dans l'un et l'autre cortège, comptant sur les plus modérés pour 'blanchir' des idéologies teintées de dogmatisme, ennemies du personnalisme", selon elle. Elle profite de cette tribune co-signée notamment par Xavier Bongibault, pour appeler le "gouvernement à retrouver le sens du bien commun qui passe par la préférence donnée aux droits des personnes et à la cohésion, sur les revendications des individus, destructrices de lien social."

Elle y invite également "les autorités morales et religieuses à sortir de l'ambiguïté et du silence pour déjouer les amalgames qui assimilent les croyants à des adversaires de la légalité républicaine."

IVG, PMA et fin de vie en ligne de mire

Frigide Barjot se prononce également dans cette tribune contre l'adoption par l'Assemblée nationale des amendements modifiant la loi Veil. Elle juge que "l'Assemblée a fait sauter un dispositif essentiel de la loi Veil contribuant à ignorer la détresse et ramener l'avortement à une simple pratique contraceptive".

"Le président de la République maintient son projet d'évolution de la législation sur la fin de vie, qui pourrait ouvrir une brèche irréversible dans l'interdit de tuer", écrit-elle. Et au sujet de la PMA et la GPA, elle estime qu'une "partie de la majorité entend bien contraindre le gouvernement à légiférer sur l'accès des couples de personnes de même sexe à la PMA et à la GPA."

La rédaction avec K.L.