BFMTV
Société

Fourniret parlera

-

- - -

Nouveau coup de théâtre mercredi au procès de Michel Fourniret : après 7 semaines d'audience, l'accusé a enfin décidé de parler.

Michel Fourniret attendait un ordre de sa famille, et l'ordre est venu hier à la barre. De son ex femme d'abord, Nicole, dont il est encore très proche aujourd'hui. « Ce serait quand même bien que tu répondes », lui a-t-elle lancé sans trop y croire. Mais contre tout attente, Fourniret se montre réceptif : « est-ce que tu me donnerais l'ordre de parler en public ? ». « Oui », répond-elle, mais manque encore l'avis de ses deux enfants. Jean-Christophe, qu'il connaît à peine, le lui donne sans conviction, Anne, jeune femme belle et douce, sera plus déterminante pour celui qu'elle appelle « papa » : « tu peux prendre la parole », lui dit-elle. Il n'en faudra finalement pas plus pour faire céder tout simplement ce bloc de détermination qu'était Fourniret depuis 7 semaines. « Allons-nous entendre toute votre parole Monsieur Fourniret ? », interroge un avocat encore méfiant. « Oui, je n'en ai pas deux », répond l'accusé.

Pierre Blocqueaux, l'avocat de Fourniret, explique qu'il s'agit d'un « tournant de l'audience puisque pour la première fois il répond aux questions qu'on lui pose. Nous allons voir ce qui va en sortir, je ne fais pas de pronostic. Depuis le début, tout le monde s'acharne sur lui en disant qu'il manipule parce qu'il ne veut pas parler. On avait fait loyalement cette demande de huis-clos qui n'avait pas été acceptée, puis par la suite Michel Fourniret a dit « si ma famille accepte que je parle dans un procès public, je le ferai ». On a pris contact il y a une huitaine de jours avec sa famille qui au départ était partagée, et qui a manifesté publiquement son accord pour qu'il participe à son procès, ce qu'il fait ».

Les avocats hier soir n'ont pas posé de question de fond mais Fourniret a répondu à tous les points de détail qui lui ont été demandés. Il a également manifesté son hostilité contre son épouse Monique Olivier, "cette bonne femme malhonnête". Les débats reprennent mardi.

La rédaction et Aurélia Manoli