BFMTV
Société

Football: cinq fans du PSG jugés pour la banderole "anti-Ch'tis"

BFMTV
PARIS (Reuters) - Le procès de cinq supporters du Paris Saint-Germain poursuivis pour avoir déployé une banderole injurieuse dans les tribunes du...

PARIS (Reuters) - Le procès de cinq supporters du Paris Saint-Germain poursuivis pour avoir déployé une banderole injurieuse dans les tribunes du Stade de France en mars 2008 s'est ouvert jeudi à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Ce procès organisé pour "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive" se tiendra jusqu'à vendredi soir. Le jugement sera mis en délibéré.

Le tribunal a décidé jeudi de repousser au jugement sur le fond sa décision sur plusieurs demandes d'annulation de la procédure présentées par la défense à l'ouverture de l'audience.

La banderole de onze mètres de long où l'on pouvait lire: "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis" avait suscité une indignation politique générale, notamment du président Nicolas Sarkozy, présent au match, une finale de la coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens, club du Nord.

Une enquête de police a été menée sur la banderole et elle a mis en cause le club de supporters des Boulogne boys, qui semble l'avoir fabriquée dans son local du Parc des Princes. Le ministère de l'Intérieur a dissous les Boulogne Boys juste après l'incident.

L'association, dont étaient membres de nombreux militants de groupuscules d'extrême droite prenant place dans la tribune "Boulogne" du Parc des Princes, est également impliquée dans un drame le 23 novembre 2006. Un policier avait été contraint d'ouvrir le feu sur un groupe de supporters qui poursuivaient un supporter d'un club israélien et avait tué un membre des Boulogne boys, Julien Quemeneur.

La violence ne s'est pas apaisée depuis et un supporter parisien est mort en février dernier dans des affrontements, cette fois entre deux clans de fans du PSG.

La direction du PSG a en conséquence pris des mesures cette saison visant à limiter les déplacements de supporters et à les empêcher de se regrouper dans les tribunes du Parc des Princes.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse