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Football: 5 condamnations requises pour la banderole anti-Ch'tis

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PARIS (Reuters) - Le parquet a demandé vendredi des peines de prison avec sursis, des amendes et des interdictions de stade contre cinq supporters du...

PARIS (Reuters) - Le parquet a demandé vendredi des peines de prison avec sursis, des amendes et des interdictions de stade contre cinq supporters du Paris Saint-Germain jugés pour une banderole injurieuse.

Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) devait mettre son jugement en délibéré ce vendredi dans ce procès organisé pour "provocation à la haine ou à la violence".

La banderole où l'on pouvait lire: "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis" avait suscité une indignation générale, notamment du président Nicolas Sarkozy, présent au match en mars 2008, une finale de la coupe de la Ligue opposant le PSG à Lens, club du Nord, au Stade de France.

Le procureur a réclamé trois mois de prison avec sursis, un travail d'intérêt général et cinq ans d'interdiction de stade contre les deux principaux prévenus, soupçonnés d'avoir conçu la banderole et de l'avoir introduite par fragments au stade.

Une peine de deux mois de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de stade, ainsi que deux peines d'amende de 600 et 300 euros, assorties aussi de trois ans d'interdiction de stade, ont été demandées pour les autres prévenus.

A l'audience, les cinq hommes, des jeunes de 22 à 32 ans, insérés socialement, ont expliqué avoir voulu faire de l'humour et non insulter une région. L'un a mis en cause le PSG qui aurait, selon lui, été informé des préparatifs de l'opération.

Ils sont proches, selon l'enquête de police, du club de supporters des Boulogne Boys, dont étaient membres de nombreux militants de groupuscules d'extrême droite prenant place dans la tribune "Boulogne" du Parc des Princes.

Cette association, dissoute après cette affaire, est également impliquée dans un drame le 23 novembre 2006 où avait été tué un membre des Boulogne Boys, Julien Quemeneur.

La violence ne s'est pas apaisée depuis et un supporter parisien est mort en février dernier dans des affrontements, cette fois entre deux clans de fans du PSG.

La direction du PSG a en conséquence pris des mesures cette saison visant à limiter les déplacements de supporters et à les empêcher de se regrouper dans les tribunes du Parc des Princes.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse