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Société

Fin de cavale pour les évadés de Moulins

Christophe Khider et Omar Top El Hadj, les deux détenus évadés de la prison de Moulins dans l'Allier, ont été arrêtés ce mardi 17 février en région parisienne.

Christophe Khider et Omar Top El Hadj, les deux détenus évadés de la prison de Moulins dans l'Allier, ont été arrêtés ce mardi 17 février en région parisienne. - -

Après deux jours de cavale, les deux détenus évadés de la prison de Moulins dans l'Allier ont été arrêtés ce mardi 17 février en région parisienne.

Christophe Khider et Omar Top El Hadj avaient pris successivement au moins cinq personnes en otage, dont deux surveillants, pendant leur fuite rythmée par les vols de voitures.

Christophe Khider blessé

L'un des deux hommes, Christophe Khider, a été blessé au ventre lors d'une fusillade à l'aube avec les policiers ayant repéré la voiture des fuyards sur l'A86, dans le Val-de-Marne, a-t-on appris de source policière. Son complice, Omar Top El Hadj, a été arrêté alors qu'il tentait de prendre la fuite à pied. Les informations de presse faisant état du décès de Christophe Khider ont été formellement démenties par la préfecture de police du Val-de-Marne et le ministère de l'Intérieur. Christophe Khider a été placé en garde à vue dans sa chambre de l'hôpital Henri Mondor, à Créteil.

Comment s'est passée l'arrestation

Menacés par le conducteur qui brandissait une arme, les policiers ont ouvert le feu, a raconté Eric Draillard, le directeur départemental de la Sécurité publique dans le Val-de-Marne. La voiture de police a alors percuté un camion et celle des fugitifs est allée heurter le tunnel de Nogent. Christophe Khider et Omar Top El Hadj avaient volé une voiture dans la région de Reims, prenant le conducteur en otage qu'ils ont libéré aux portes de Paris dans la nuit, a-t-il dit. L'homme a donné l'alerte, livrant aux policiers l'immatriculation de son véhicule qui a été repéré en fin de nuit sur l'A86 où des patrouilles avaient été mises en place.

Manque de surveillants à Moulins ?

Fichés au grand banditisme, les deux hommes s'étaient évadés dimanche au moyen d'explosifs, en prenant deux surveillants en otage. Ils s'étaient dirigés vers la Somme et le Pas-de-Calais en volant des voitures pendant leur fuite, avant de revenir vers la région parisienne.
L'ex-garde des Sceaux et députée socialiste Elisabeth Guigou a demandé sur RTL "un nouvel audit" sur la maison centrale de Moulins, soulignant qu'il manquait, selon les syndicats, 16 surveillants. Elle s'est également demandée pourquoi la ministre de la Justice, Rachida Dati, ou au moins la chancellerie, ne s'était pas exprimée sur le sujet : "Depuis que cette évasion a eu lieu, on n'a rien entendu de la chancellerie. Il y a un porte-parole dans ce ministère. Je pense que Rachida Dati a le droit de prendre son congé de maternité, mais on constate qu'elle le prend à géométrie variable", a-t-elle dit.

Dans un communiqué, Rachida Dati a affirmé avoir pris dès dimanche soir des mesures d'urgence "afin d'éviter que de telles évasions se reproduisent." Elle a affirmé que l'Inspection des services pénitentiaires, présente à Moulins depuis l'évasion, ferait "toute la lumière" sur cet événement.

La rédaction, avec REUTERS