Fillettes mordues: le propriétaire légal du pitbull en garde à vue
Comme le détenteur de fait du chien au moment de l'agression, le propriétaire légal du molosse qui a mordu quatre enfants dimanche au Havre, en Seine-Maritime, risque une mise en examen pour violences involontaires avec circonstances aggravantes. Il été placé mardi en garde à vue, a-t-on appris de source policière, tandis que les enfants mordus devraient sortir de l'hôpital dans la soirée de mardi.
Propriétaire légal
Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'années demeurant à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. Placé en garde à vue mardi au commissariat de la ville, il a ensuite été transféré à celui du Havre où il était interrogé en fin d'après-midi. La puce électronique que portait le chien de type pitbull a permis d'identifier très vite cette personne, le premier maître, qui reste aujourd'hui le propriétaire légal de l'animal dangereux.
Le détenteur de fait du chien, âgé de 24 ans, interpellé lundi, a été, lui, maintenu en garde à vue pour 24 heures supplémentaires. En revanche, son père, la compagne de celui-ci, ainsi que sa soeur, qui avaient été placés en garde à vue lundi en même temps que lui, ont été relâchés mardi en début d'après-midi.
80 points de suture selon la police
Le chien, dont la race n'a pas encore été formellement établie - ce pourrait être un Pitbull ou un American Staffordshire Terrier ("Staff") -, s'était apparemment échappé avant d'attaquer plusieurs personnes dans un quartier pavillonnaire de l'est du Havre.
Il s'est acharné sur une fillette de 9 ans, la mordant profondément à 27 reprises, principalement au bras et au mollet. Opérée pendant deux heures, la victime a reçu 80 points de suture, a précisé la police, tandis que l'oncle de la fillette avait indiqué lundi qu'elle en avait eu 150.
Ils pourraient être déférés mercredi
Un peu plus loin, le molosse s'était ensuite attaqué à trois membres d'une même famille qui faisaient du roller, mordant deux soeurs de 11 ans et 14 ans, et blessant légèrement leur frère aîné de 17 ans. Les trois filles, hospitalisées depuis dimanche après-midi, étaient considérées comme "sortantes" mardi en fin d'après-midi, a-t-on indiqué à l'hôpital Jacques-Monod de Montivilliers, près du Havre.
Le propriétaire légal et le détenteur de fait du chien pourraient être déférés mercredi au parquet. Ils pourraient être mis en examen pour violences involontaires, avec circonstances aggravantes, si la législation s'appliquant à la détention de ce type de chien dangereux n'a pas été appliquée.