BFMTV
Société

Fessenheim: près de 3.500 antinucléaires battent le pavé

La centrale nucléaire de Fessenheim, photo prise le 14 novembre 2013.

La centrale nucléaire de Fessenheim, photo prise le 14 novembre 2013. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Près de 3.500 antinucléaires français, allemands et suisses manifestaient dimanche sur plusieurs ponts du Rhin pour réclamer notamment la "fermeture immédiate" de la centrale de Fessenheim.

Les trois ans de la catastrophe de Fukushima offre une occasion de relancer le débat sur le nucléaire. Près de 3.500 antinucléaires français, allemands et suisses manifestaient dimanche sur plusieurs ponts du Rhin à l'occasion du troisième anniversaire de la catastrophe de la centrale japonaise, pour réclamer notamment la "fermeture immédiate" de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.

A l'appel de diverses associations antinucléaires et environnementales des deux côtés de la frontière, les manifestants ont investi vers 14 heures huit ponts enjambant le Rhin, de Strasbourg jusqu'à la frontière suisse en passant par Fessenheim, rassemblant à chaque fois une à plusieurs centaines de personnes.

Fukushima, ce n'est pas derrière

La police et les gendarmes ont recensé près de 3.500 personnes sur l'ensemble des ponts, où des actions pacifiques et symboliques étaient prévues comme des chaînes humaines, des lâchers de ballons, des prises de parole et une minute de silence en mémoire des victimes de Fukushima.

"Fukushima, les gens croient que c'est derrière eux, alors qu'en réalité ça ne fait que commencer: le plus grand nombre de victimes est à venir. On commence maintenant à voir apparaître de premières leucémies infantiles" au Japon, s'est indigné André Hatz, porte-parole de l'association Stop Fessenheim et membre du réseau Sortir du nucléaire.

Une partie des manifestants devait converger vers 15h30 devant la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France encore en service, pour y réclamer sa "fermeture immédiate".

Le prochain accident nucléaire "soit au Japon, soit en France"

Le gouvernement s'est engagé pour l'heure à la fermer en 2016. "On est en train de nous mener en bateau, un accident peut arriver n'importe quand", a dénoncé André Hatz, rappelant que la centrale alsacienne est construite sur une faille sismique.

Parmi les manifestants à Fessenheim figure le Japonais Naoto Matsumura, surnommé "le dernier homme de Fukushima", qui effectue actuellement un séjour en Europe pour avertir des risques nucléaires.

Jeudi, à Paris, il avait estimé que le prochain accident nucléaire arriverait "soit au Japon, soit en France".

"Il faut dire haut et fort qu'il faut arrêter le nucléaire, il faut se battre", avait ajouté celui qui vit en ermite avec des animaux près de la ville japonaise désertée de Tomioka, située dans le périmètre interdit d'un rayon de 20 km autour de la centrale de Fukushima, dévastée depuis le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011.

La rédaction