Favoriser la conduite accompagnée

Le rapport qui sert de base aux discussions sur la réforme du permis de conduire préconise un accroissement de la conduite accompagnée.

Ce que dit le rapport Lebrun/Mathieu : la conduite accompagnée « a fait ses preuves avec un taux de réussite à l'examen nettement supérieur à celui de la méthode classique en première présentation (67,8 % contre 48,7 % en 2007) ». C'est pourquoi les auteurs prônent un développement de cette formule.

S'ils pointent les raisons pour lesquelles certains hésitent à adopter cette formule (« motivation insuffisante des formateurs, contraintes difficiles à surmonter en milieu urbain et dans les banlieues les plus défavorisées, communication trop timide sur les avantages de la formule »), ils proposent d'apporter « des remèdes à ces trois faiblesses mais également de mobiliser des accompagnateurs mieux formés pour cette mission et de prendre de nouvelles initiatives ».

De plus, les auteurs souhaitent « permettre à tout accompagnateur qui se porterait volontaire pour suivre une formation spécifique préalable auprès d'une auto-école agréée de bénéficier d'une déduction fiscale calculée forfaitairement sur l'équivalent de la consommation moyenne de carburant nécessaire pour effectuer les 3 000 kilomètres de la conduite accompagnée, soit 300 € environ ».

L'avis de Daniel Blot, président du Conseil national des professions de l'automobile :
« Pourquoi pas. Mais aujourd'hui ce sont surtout les familles aisées qui font ce choix. C'est un vrai investissement pour une famille de faire commencer l'apprentissage dès 16 ans alors qu'on peut démarrer seulement à 18 ans ».

La rédaction -Bourdin & Co