Faut-il interdire les cigarettes sur les plages ?

Plus de 4 ans après l’interdiction de fumer dans les lieux publics, 3 Français sur 4 se disent favorables à une interdiction de fumer sur les plages, selon un sondage Ifop. Et vous, qu’en pensez-vous ? RMC lance le débat. Donnez votre avis !

Depuis plus de 4 ans en France, il est interdit de fumer dans les lieux publics. Une mesure que certains aimeraient voir s’étendre aux bords de mer. 42% des personnes interrogées dans un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France s'y déclarent même "très favorables", et seulement 9% y sont "très opposées". Les femmes (77 %) et les 65 ans et plus (82 %) seraient les plus partisans d’une telle mesure.
En cause : les mégots laissés sur le sable par les fumeurs. Certains estivants ne supportent plus, non plus, de recevoir de la fumée de cigarette quand ils bronzent.
A La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône, une plage est déjà interdite aux fumeurs sur 300 m avec arrêté préfectoral. La municipalité a décidé fin juin de suivre l'exemple de New-York, où la cigarette est bannie des plages et des parcs. Une initiative populaire très bien accueillie, selon l'adjoint au maire chargé de l'environnement qui a reçu des demandes pour les aires pour enfants.

« Laisser un peu de liberté aux gens »

André, 47 ans, fume depuis plus de 20 ans, et ne s'en prive pas quand il va à la plage : « Je suis contre l’interdiction puisque quand je fume, je ne laisse pas mon mégot sur la plage. Je pense qu’il y a suffisamment d’air sur la plage pour ne pas embêter son voisin. Il faudrait laisser un peu de liberté au gens. Il y a déjà assez d'interdictions. Autant arrêter de vendre des cigarettes; ça serait plus honnête. »

« Prévenir et éduquer, plutôt qu'interdire »

Danielle Mion, la Maire UMP de Cassis rencontre également ce problème sur ses plages. Mais pour elle, inutile d'interdire, il faut surtout sensibiliser les gens : « Je crois qu’il ne faut pas interdire absolument, mais plutôt éduquer les gens. C’est ce que nous faisons sur Cassis, en distribuant des cendriers de plage. Il faut surtout réveiller l’esprit civique des Français. Je préfère la prévention et l'éducation, à l’interdiction. En quand on interdit il faut se donner les moyens d’exercer et de surveiller cette interdiction. Il faut donc avoir 1 ou 2 policiers prêts à agir et qui sillonnent les plages. Mais évidemment si les policiers sont sur les plages ils ne sont plus dans les rues ».

« Malheureusement en France, il n'y a que l’interdiction qui marche »

Pour Noël Collura, l'adjoint au maire de La Ciotat chargé de l'environnement et de la propreté urbaine, l'interdiction est le seul moyen pour faire changer les choses : « Je suis pour, d’abord pour notre santé mais surtout pour notre environnement et notre propreté de plage. Nous n'arrivions plus à supprimer les mégots. En fin de journée, les plages sont très sales et malheureusement, en France, il n'y a que l’interdiction qui marche. Si on veut défendre des territoires, l’interdiction c’est le seul moyen ! ».

La Rédaction avec Emile Valès