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Société

Explosions à Bergerac: le groupe Eurenco déclare que les "fortes températures" ont pu jouer un rôle

Des véhicules de pompiers à l'entrée du site Manuco touché par des explosions qui ont fait huit blessés, le 3 août 2022 à Bergerac, en Dordogne

Des véhicules de pompiers à l'entrée du site Manuco touché par des explosions qui ont fait huit blessés, le 3 août 2022 à Bergerac, en Dordogne - YOHAN BONNET © 2019 AFP

D'après la direction du goupe Eurenco, les explosions se seraient produites lors d'une opération de maintenance mercredi, occasionnant huit blessés dont un grave. Tous sont hors de danger ce vendredi.

Les "fortes températures ont pu jouer un rôle" dans l'explosion qui a touché mercredi le site Manuco à Bergerac en Dordogne, lors d'une opération de maintenance, faisant huit blessés, indique ce vendredi la direction du groupe.

Selon les premiers éléments recueillis, c'est une opération de maintenance "qui serait à l'origine de l'accident", précise le groupe dans un communiqué, mais "les fortes températures et surtout le très faible taux d'humidité, ont également pu jouer un rôle".

Le site était au moment de l'accident à l'arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance, programmées deux fois par an, qui "font l'objet de dispositions strictes avant tous travaux", précise le groupe qui a lancé une enquête interne.

Classée Seveso "seuil haut"

Mercredi, à 13h50, sur ce site classé Seveso "seuil haut" produisant de la nitrocellulose, une substance explosive, plusieurs explosions ont fait huit blessés, dont un grave. Tous sont désormais "hors de danger" et cinq sont déjà sortis de l'hôpital, selon l'entreprise.

Le bâtiment accidenté a été "sécurisé", précise le groupe selon qui "il n'y a pas d'autres dommages à l'intérieur du site et il n'y a eu aucun impact sur l'environnement ni à l'extérieur du site".

Une enquête ouverte par le parquet de Bergerac

Une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre du travail" a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Une enquête administrative est également menée par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen.

Selon la procureure de Bergerac Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine: "On travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris".

E.F. avec AFP