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Evacuation de Stalingrad: où vont les migrants?

Des migrants lors de l'évacuation du campement de Stalingrad à Paris.

Des migrants lors de l'évacuation du campement de Stalingrad à Paris. - Capture d'écran BFMTV

Les forces de l'ordre ont évacué les migrants qui avaient pris place du côté du métro Stalingrad à Paris. Dirigés dans un premier temps vers des centres d'accueil d'urgence, ceux-ci ont vocation à intégrer plus tard les centres d'accueil et d'orientation (CAO) puis les centres de demandeurs d'asiles.

Ce vendredi, au petit matin, les forces de l’ordre ont évacué les migrants qui avaient élu domicile près du métro Stalingrad, dans le XIXe arrondissement de Paris. Les 3.852 réfugiés ont pris place dans les 82 bus affrétés pour l’occasion. Les migrants ont accueilli l’arrivée de ces véhicules par des chants, des manifestations de joie…certains tentant même de briser le rideau de membres de la police déployés pour l’occasion afin de pénétrer au plus vite dans ces transports. Pourtant, le périple ne fait que commencer pour ces migrants.

Du provisoire...vers le durable? 

Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé que les migrants avaient été dirigés vers dix-huit centres d’hébergement en Ile-de-France. Geneviève Jacques, présidente de la Cimade, une association d’aide aux réfugiés, s’est réjouie sur BFMTV que ces hommes et ces femmes aient désormais un toit. Mais elle a rappelé que les abris dans lesquels les migrants dormiront ces prochains jours n’ont rien d’une solution viable: "Les centres de mise à l’abri d’urgence d’Île de France sont très provisoires, ce sont des sas avant un hébergement plus pérenne."

Dans l’immédiat, les 3.852 migrants du métro Stalingrad sont donc accueillis dans des centres d’hébergement d’urgence, des gymnases, des Centres d’accueil et d’orientations (CAO). Dans un second temps, ils seront tous regroupés dans ces mêmes CAO avant ensuite de trouver une place dans les Centres d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA) où l’on instruira leurs dossiers.

Le centre d'accueil de la Porte de la Chapelle très attendu

Cergy-Pontoise offre un exemple de ces hébergements d’urgence. Le gymnase de la base de loisirs de cette localité du Val-d’Oise a en effet été réquisitionné par la préfecture jusqu’au 31 mars. Il accueille 160 migrants. Sur place, une quarantaine de bénévoles sont à pied-d’œuvre pour aider à l’installation de cette population vulnérable. Plus tard, ils seront cinq travailleurs sociaux en permanence sur les lieux pour aider à élaborer les demandes d’asiles.

Les associations craignent cependant que des camps de migrants voient à nouveau le jour, sous peu, en région parisienne. Ils sont cinquante à quatre-vingts à gagner Paris chaque jour. Pour faire face à ces arrivées, un centre d’accueil, dont la capacité sera de 600 personnes, a été créé Porte de La Chapelle. Il ouvrira ses portes ces prochains jours.

R.V.