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Société

Etat stabilisé pour une victime de l'E. coli à Bordeaux

Bactéries Escherichia coli vues au microscope. Deux personnes ont été hospitalisées lundi à Bordeaux à la suite d'une intoxication par la bactérie E. coli, portant à neuf le nombre de patients soignés à l'hôpital dans ce dossier. /Images d'archives/REUTER

Bactéries Escherichia coli vues au microscope. Deux personnes ont été hospitalisées lundi à Bordeaux à la suite d'une intoxication par la bactérie E. coli, portant à neuf le nombre de patients soignés à l'hôpital dans ce dossier. /Images d'archives/REUTER - -

L'état d'une septuagénaire hospitalisée avec six autres personnes à Bordeaux après une intoxication par la bactérie E. coli, et pour laquelle le pronostic était réservé dimanche, s'est stabilisé, indique lundi l'Agence régionale de santé Aquitaine (ARS).

"L'état de la personne de 78 ans est stabilisé depuis hier", selon un communiqué de l'ARS, ce qui peut être considéré comme le signe d'une amélioration, selon une source médicale.

Sept personnes étaient toujours hospitalisées lundi matin au CHU de Bordeaux dont deux en réanimation.

Une des deux personnes qui se trouvaient en soins intensifs a vu son état s'améliorer et a pu rejoindre le service de néphrologie. Trois autres personnes se trouvant dans ce service sont dans un état stationnaire, indique l'ARS.

Depuis l'alerte concernant cette infection dont les premiers signes sont apparus entre le 16 et le 21 juin, dix personnes, des adultes de 19 à 78 ans, ont été touchées à des degrés divers dont neuf ont été hospitalisées. Deux d'entre elles ont pu depuis regagner leur domicile.

"Aucun cas nouveau n'a été déclaré depuis hier. Cela est cohérent avec l'état actuel des connaissances, qui montre que le délai maximum d'apparition des symptômes en cas de contamination par la bactérie E. coli est de 15 jours", précise l'ARS.

Les derniers résultats bactériologiques des patients hospitalisés, connus pour trois personnes, confirment une infection par E. coli producteur de shigatoxine de souche O104, souche retrouvée dans le cadre de l'épidémie survenue en Allemagne et qui a fait une quarantaine de morts.

DES GRAINES D'ITALIE

Au moins six personnes ayant mangé des graines germées à la même kermesse le 8 juin dans le Centre de loisirs de la petite enfance de Bègles (Gironde) font partie des patients atteints. Une septième s'y trouvait mais n'a pas ingéré ces graines.

Aucun lien avec la fréquentation du centre de loisirs de Bègles n'a été établi concernant la septuagénaire placée en réanimation.

L'antenne régionale de l'Institut de Veille Sanitaire (Cire Aquitaine) doit d'ailleurs effectuer durant la semaine une enquête épidémiologique auprès de tous les participants de la kermesse au centre de loisirs à Bègles, soit environ 200 personnes, "pour mieux comprendre la survenue de cet épisode sanitaire".

L'ARS rappelle que les personnes ayant fréquenté la kermesse du 8 juin à Bègles, et présentant une diarrhée sanglante ou une intense douleur abdominale et des vomissements sont invitées à consulter leur médecin traitant.

Concernant l'origine des graines germées, elles ont été achetées dans un magasin Jardiland de la banlieue de Bordeaux. Vendredi, le secrétaire d'Etat à la Consommation a désigné la société britannique Thompson & Morgan comme étant le fournisseur, annonçant la suspension de leur vente en France.

La société britannique a réagi dans un communiqué soulignant que "l'épidémie française semble être centrée sur un événement spécifique. Cela nous laisserait penser que quelque chose de propre à la région de Bordeaux, ou la façon dont le produit a été manipulé et germé, est responsable de l'incident et non nos graines".

Selon Le Parisien de lundi, qui cite une source proche du dossier, les graines seraient originaires d'Italie.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse

REUTERS