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Société

Et vous, êtes-vous sexiste ?

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Les hommes sont doués pour les sciences et les femmes capables de faire plusieurs choses à la fois. Les stéréotypes sexistes ont la peau dure. Selon un sondage Mediaprism pour le Laboratoire de l'Egalité, 84 % des Français reconnaissent véhiculer des idées préconçues sur les sexes. Et vous ?

58% des hommes pensent que les femmes n'ont pas le sens de l'orientation. 54% des femmes estiment qu'un homme ne peut pas être multitâches. Pour 67% des Français, se faire manucurer lorsqu'on est un homme n'est pas naturel. Ces stéréotypes sont-ils vraiment répandus ? Et vous, qu’en pensez-vous ? Dites-le dans les sondages ci-dessous et le forum qui suit !

« Pleure pas, t’es pas une fille ! »

Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherches au Centre d'études de la vie politique française (CEVIPOF). Elle est politologue, sexologue et auteur de Guerre des Sexes : stop ! [Flammarion]. Que pense-t-elle des résultats de cette étude ? « Il y a énormément de progrès à faire, et notamment dans l’éducation, puisqu’on dit encore parfois à des petits garçons "pleure pas, t’es pas une fille", par exemple. On dresse les garçons à être pour la maîtrise de soi, l’action, le pouvoir. Et les filles sont encore aujourd’hui – même quand elles ont des parents progressifs, féministes, etc. –, élevées pas forcément de la même manière ».

« On n’utilise pas notre cerveau de la même manière »

Patrick Traube, psychologue clinicien et auteur de nombreux ouvrages sur la question du sexisme. Hommes et femmes sont-ils si différents ? « Leurs cerveaux le sont, c’est vrai. Anatomiquement, il est tout à fait semblable, mais fonctionnellement, selon qu’on est fille ou garçon, homme ou femme, on n’utilise pas son appareil neuronal exactement de la même manière. Il semblerait par exemple que chez les femmes, l’interconnexion entre les deux hémisphères se fasse de manière plus aboutie. Les femmes sont par exemple capables de faire plusieurs choses en même temps ; ce qui est beaucoup plus difficile pour les hommes. Par contre, que les filles soient moins fortes par exemple en mathématiques, ça relève plutôt du stéréotype ».