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Société

Ententes illicites entre multinationales

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Les grands fabricants de produits d'entretien se seraient entendus pour maintenir artificiellement des prix élevés. En plein débat sur le pouvoir d'achat, cette révélation pourrait tourner au scandale.

Sujet sensible en ce moment pour les français, le prix de leur charriot. Après l'alimentation qui flambe, on apprend que des produits d'entretien seraient maintenus artificiellement à des prix élevés. 9 multinationales, fabricants de produits ménagers sont soupçonnées d'entente sur les prix.

L’histoire remonte à décembre 2005, lorsque le géant Johnson, qui produit Canard WC, K2R et Pliz, décide de se dénoncer, lui et ses comparses au Conseil de la Concurrence. Il s’agit de Colgate Palmolive, Henkel, des marques comme Sanex, MonSavon, Harpic, Fa Douche, etc… Autant d’entreprises qui pendant plus d’un an se sont téléphonées régulièrement, qui ont échangé des données marketing par email, et qui ont décidé des prix à afficher. Pour Johnson, la confession est payante : en échange de ses informations, le Conseil de la Concurrence a décidé de ne pas le sanctionner. Un geste qui lui évite une lourde amende. Cette amende qu’encourent les autres fabricants peut aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaire des marques, c’est-à-dire des milliards d’euros.

Parmi ces groupes américains, britanniques, allemands… l'anglo-néerlandais Unilever. Sophie Jayet, directrice de communication du groupe, a confirmé mercredi 27 février qu’une « enquête est en cours ». Mais elle précise qu’à ce jour, « aucune notification de grief n’a été adressée à Unilever France ».

La rédaction, avec Marion Lagardère