Enrico Macias condamné à rembourser 30 millions d'euros à une banque islandaise

Le chanteur français Enrico Macias a été condamné à payer 30 millions d'euros à la filiale d'une banque islandaise.

Conclusion d'une désillusion pour Enrico Macias. Le Tribunal de Luxembourg a condamné mercredi 26 février le chanteur, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, à payer à la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki un montant de 30,071 millions d'euros en remboursement partiel d'un prêt.

Afin de s'assurer du recouvrement de la somme, Les juges luxembourgeois ont validé une saisie-arrêt sur les contrats d'assurance-vie de l'artiste auprès d'une compagnie liée à la banque islandaise.

Séduit par des rendements spéculatifs Islandais très attractifs, l'artiste avait conclu en 2007 auprès de la banque un prêt "Equity Release" de 35 millions d'euros.

Les déboires des emprunts spéculatifs

Le prêt "Equity release" consiste à mettre en garantie un ou plusieurs biens immobiliers afin d'obtenir des liquidités dont le montant est déterminé par la valeur de ces biens.

L'emprunteur ne reçoit qu'une partie de la somme totale empruntée, et doit investir le reste dans des supports spéculatifs. Pour son prêt, Enrico Macias avait mis en gage deux biens immobiliers, dont sa villa à Saint-Tropez. L'interprète du "Mendiant de l'Amour" reçut 9 millions d'euros en liquide et le surplus de 26 millions fut investi dans trois polices d'assurance-vie.

Seulement voilà. En 2008, la valeur du portefeuille d'assurance-vie s'écroula, la banque islandaise fut déclarée en cessation de paiement puis en liquidation, et réclama le remboursement intégral du prêt.

Le chanteur finalement débouté de sa requête

Enrico Macias avait alors attaqué la banque devant le tribunal de commerce luxembourgeois en réclamant la nullité du prêt.

Ses avocats invoquèrent la faute de Landsbanki, considérant que le montage financier qui fut proposé à "Enrico" reposait sur un "mensonge juridique et économique", mais également sur une "tromperie concernant ses véritables risques".

Le chanteur demandait aux juges luxembourgeois des dommages et intérêts en réparation de son préjudice évalués à 43,513 millions.

Mais les juges luxembourgeois ont rejeté cette demande, arguant que l'artiste était "un investisseur averti" et qu'il avait contracté le prêt de 2007 "en toute connaissance de cause".

Les avocats luxembourgeois d'Enrico Macias n'ont pas souhaité commenter cette affaire ni dire si leur client entendait faire appel du jugement.

La rédaction avec AFP