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Société

Enfant du lac : le récit des faits

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Cédric Hornec a avoué aux enquêteurs le meurtre d’Anne, son ex-compagne et la tentative d’assassinat du petit Antoine.

Cédric Hornec a été mis en examen cette nuit pour le meurtre de son ex-compagne, Anne Deriez, mais également pour « tentative d'assassinat » sur le petit Antoine, qu'il avait voulu noyer dans le lac d'Apremont vendredi.

Hier, il a avoué aux enquêteurs durant sa garde à vue la tentative de noyade d'Antoine et le meurtre de l'aide-soignante de 30 ans dont le corps avait été découvert samedi à son domicile de Bois-de-Céné (Vendée).

Devant les enquêteurs, Cédric Hornec n'a pas résisté longtemps quand il a appris qu'Antoine l'accusait nommément de l'avoir poussé dans l'eau.

Il a donc confirmé qu'après avoir tué la maman du petit garçon, il est allé le réveiller dans sa chambre, avant de le faire monter dans sa voiture. Ils ont roulé jusqu'au lac d'Apremont, où, tenant l'enfant par la main, il l'a emmené sur un ponton. Cédric Hornec a alors expliqué qu'il avait poussé Antoine dans l'eau avant de lui maintenir la tête immergée avec son bras.

Antoine n'a pas résisté, il s'est laissé mourir. Bernard Thibaud, qui dirige la section de recherche de la Région Pays de la Loire et a dirigé l'enquête, explique que « Antoine ne s'est pas débattu, il s'est laissé faire. Cédric Hornec a attendu tranquillement qu'Antoine ne donne plus signe de vie et a quitté les lieux ».

Antoine est resté plus d'une heure dans l'eau froide. Une température qui l'a sauvé en plaçant son corps en hypothermie jusqu'à l'arrivée de Jean-Claude le promeneur qui lui a finalement sauvé la vie.

Cédric Hornec a ensuite été hébergé par une jeune femme chez qui il a été arrêté dimanche. Le procureur de la République de La Roche-sur-Yon, Pierre Senes a demandé que celle-ci soit mise en examen pour recel de malfaiteur. Il précise que Cédric Hornec « n'arrive pas à avoir un discours précis, cohérent et rationnel. Il dit qu'il a perdu les pédales, qu'il a paniqué et qu'il ne comprend pas comment il a pu agir ainsi. Surtout avec Antoine qu'il connaissait. On sait par exemple que de temps en temps il allait à la pêche avec lui, pas nécessairement au lac d'Apremont, et que de temps en temps il l'accompagnait à l'école. Il y avait une relation, pas forcément affective, mais de proximité entre lui-même et ce jeune garçon ».

La rédaction et Pierre-Yves Leroux