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Société

Eleveurs : Pour et contre

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Le retour éventuel aux farines animales, auquel réfléchit Bruxelles, divise les éleveurs. Problèmes de sous, de santé et d'image, ils ne laissent rien de côté dans cette question délicate.

Quand les prix des céréales flambent, les éleveurs grognent. Quand la Commission Européenne évoque comme solution, le retour des farines animales, ils sont partagés. Moins chères, plus riches en protéines, les farines animales sont aussi la bête noire de certains éleveurs qui gardent en mémoire la crise de la vache folle.

Eleveur de vaches Gascones à Albi dans le Tarn, Michel Bardo « crie au scandale ». Il n’a pas oublié le mal que ses collègues et lui ont eu à regagner la confiance des consommateurs après l’affaire « catastrophique » de la vache folle. Il ne comprend pas que Bruxelles réfléchisse au retour des farines animales dans l'alimentation. « ça ne peut que nous porter tort », conclut-il, inquiet et pessimiste.

Cyril, lui, est plutôt favorable au retour éventuel des farines animales. Ce jeune éleveur de volailles y voit avant tout un avantage nutritionnel : « La farine animale est le moyen le plus simple d'apporter aux animaux les protéines dont ils ont besoin ». A condition bien entendu que l’on en connaisse la provenance. Il souligne également l’intérêt financier de ces farines, moins coûteuses que les céréales, qui ne cessent d’ailleurs d’augmenter. Pour lui, le problème reste l’image de ces farines, « pas vraiment bien vues » depuis la maladie de la vache folle.

La rédaction, avec Christophe Bordet