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Violences sexistes et sexuelles à l'université: Vidal annonce un plan national d'action pour octobre

Frédérique Vidal le 16 mars 2021 à l'Assemblée nationale

Frédérique Vidal le 16 mars 2021 à l'Assemblée nationale - Alain JOCARD © 2019 AFP

La ministre de l'Enseignement supérieur appelle à "franchir maintenant collectivement une nouvelle étape dans la prévention et la prise en charge de ces situations de violences".

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé mardi à l'Assemblée nationale la mise en place début octobre d'un plan national d'action pour "endiguer les violences sexistes et sexuelles" dans l'enseignement supérieur et la recherche.

"Nous avons travaillé sur la question essentielle des violences sexistes et sexuelles, j'ai entendu de très nombreux témoignages d'étudiantes et d'étudiants victimes", a déclaré la ministre devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée.

Un plan en 4 axes

Selon elle, "il est important de franchir maintenant collectivement une nouvelle étape dans la prévention et la prise en charge de ces situations de violences, qui sont inacceptables dans l'enseignement supérieur comme ailleurs".

"C'est pourquoi je présenterai un plan national d'action au début du mois d'octobre (...) qui s'appuiera sur 4 axes: un plan de formation et de sensibilisation massif, un renforcement des dispositifs existants, une meilleure communication et la valorisation des initiatives étudiantes et des personnels", a-t-elle précisé.

"La tolérance zéro ne sera plus un simple principe"

Ce plan, "inscrit sur la durée, permettra d'endiguer les violences et de permettre à toute victime ou témoin de bénéficier d'un accompagnement et d'un traitement adapté à la situation sur tous les volets, que ce soit sur le volet psychologique ou le volet d'accompagnement légal", a affirmé la ministre.

"La tolérance zéro ne sera plus un simple principe mais sera une ligne de conduite claire et unanime", a lancé Frédérique Vidal.

En février dernier, le mouvement #sciencesporcs lancé par des étudiants se disant victimes ou témoins de comportements et de violences sexistes dans plusieurs Instituts d'études politiques de France avait déferlé sur les réseaux sociaux. Aussitôt, Frédérique Vidal avait diligenté une mission d'inspection, chargée de faire le tour des dix IEP et des sept campus de l'IEP de Paris. Remises fin juillet, les préconisations de l'inspection invitaient à dépasser la simple prise de conscience pour professionnaliser les missions de veille et de recueil de la parole.

H.G. avec AFP