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Vacances supprimées: la rumeur qui affole les lycéens

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Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté ce vendredi, persuadés que le gouvernement veut supprimer un mois de vacances. La mobilisation a été forte dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Champagne-Ardennes. Il ne s'agit pourtant que d'une rumeur infondée.

Dans les lycées, la rumeur circule par SMS ou sur les réseaux sociaux depuis quelques temps. De nombreux élèves sont aujourd'hui persuadés que le gouvernement veut leur supprimer un mois de vacances. Alors ils manifestent.

Au total, plusieurs milliers d'entre eux ont défilé dans les villes du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie et de Champagne-Ardennes. Notamment à Douai et Dunkerque (Nord), Béthune et Lens (Pas-de-Calais), Vesoul (Haute-Saône) et des élèves ont tenté d'organiser des blocages dans une douzaine de lycées de l'académie de Lille.

Le hic, c'est que cette rumeur est totalement infondée. Certes, un rapport du comité de pilotage sur les rythmes scolaires a bien proposé de raccourcir les vacances d'été de deux semaines. Mais la proposition n'a jamais été tranchée par le ministère de l'Education.

Dans les rectorats, on avoue ne pas bien comprendre les raisons du mouvement. Pour l'Union nationale lycéenne (UNL), les mouvements ne seraient pas seulement liées à la rumeur mais "à la rentrée plus que jamais catastrophique" en termes de moyens.

Violences urbaines en marge des mouvements

Les manifestations ont parfois dégénéré, comme au lycée Jean-Moulin du Chesnay, dans les Yvelines. Après avoir refusé de regagner leurs classes en fin de matinée, des élèves ont organisé le blocus de l'établissement. Mais plusieurs dizaines d'entre eux ont également causé des dégâts sur les véhicules alentours, en brisant leurs vitres ou en les retournant. Selon la police, une dizaine de jeunes ont été interpellés, mais leur âge n'a pas été communiqué.

Près du lycée professionnel d'Amiens-Nord (Somme), des éléments extérieurs à l'établissement ont jeté des cocktails Molotov et des briques sur les forces de police. Quatre d'entre eux ont été interpellés.