Ustaritz : la fillette de 5 ans exclue, de retour à la cantine
La fillette de cinq ans qui avait été extraite d'une cantine scolaire la semaine dernière par une policière municipale en raison d'un impayé de 170 euros a été autorisée à déjeuner mardi avec ses petits camarades, a-t-on appris auprès de son école. Le père de Léa a dit pour sa part à Reuters qu'il portait plainte contre X auprès du procureur de la République de Bayonne "pour comprendre ce qu'il s'est passé".
Selon la mairie d'Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques), la mère de la fillette n'ayant pas récupéré l'enfant comme elle s'y était engagée, une policière est venue chercher Léa en plein repas, le 8 janvier, pour la reconduire à son domicile. Faute d'y trouver la maman, la policière avait conduit la fillette dans son bureau situé dans le hall d'accueil de la mairie avant de la ramener à l'école en début d'après-midi. "C'est irresponsable. On ne prend pas les enfants en otage de cette manière", avait estimé le directeur de l'école Saint-Vincent, Laurent Aguergaray. Selon son père, Léa a cru que ses parents étaient morts quand la policière est venue la chercher.
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a dénoncé un "acte de violence scandaleux". Les services sociaux du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques se sont engagés pour leur part à régler la facture impayée si nécessaire. Dans un communiqué diffusé lundi, le maire d'Ustaritz "assume pleinement toutes les actions et les initiatives prises par l'administration dont il a la responsabilité, y compris celles en rapport avec l'incident survenu à la cantine."