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Une enquête ouverte à Lille après le bizutage d'un étudiant

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Le doyen de l'université de Lille-2 a dénoncé des faits "d’une intolérable gravité". Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire pour viol.

Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire pour viol lors d'un bizutage le 19 septembre d'un étudiant en médecine de l'université Lille-2.

Les faits ont été dénoncés par le doyen de l'université au parquet de Lille, qui a ouvert une enquête préliminaire pour viol et saisi la Sûreté urbaine, a indiqué le parquet.

"Livré à la vindicte collective"

Les faits se sont déroulés le 19 septembre, "dans le cadre de l’intégration des étudiants de la faculté de médecine de l’université Lille 2", dans "un lieu situé en dehors de l’enceinte universitaire", a expliqué la direction de l'université dans un communiqué.

"Un étudiant, livré à la vindicte collective, a été victime de comportements indignes que l’université et l’ensemble de sa communauté condamnent avec la plus grande fermeté", a estimé la direction de l'université, sans donner plus de précisions sur la nature de ces faits "d’une intolérable gravité".

La victime est un étudiant de deuxième année de la faculté de médecine, et c'est un autre étudiant qui a dénoncé ces faits, selon la direction de l'université.

Une victime "consentante"

Lors de son audition, la victime a toutefois déclaré qu'elle était parfaitement consentante et n'a pas porté plainte. Le parquetdevra donc attendre l'issue de l'enquête pour décider de la qualification pénale des faits, celle de viol devant impliquer la notion d'absence de consentement, a précisé le parquet de Lille.

"Le doyen de la faculté de médecine a d'ores et déjà saisi le président de l’université afin que les étudiants qui seraient reconnus auteurs ou complices de ces faits soient traduits devant la commission de discipline de l’université à laquelle il appartiendra de prendre les sanctions appropriées", a ajouté l'établissement.

Ces sanctions peuvent aller jusqu'à l'exclusion des étudiants convaincus d'avoir participé aux faits, de tout établissement supérieur, a déclaré le président de l'université Lille-2, Xavier Vandendriessche, qui "condamne vigoureusement" les faits.

Le délit de bizutage est constitué, que la victime soit consentante ou pas, et il est passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.