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Un collège sous le choc

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Violence des faits, personnalité de l’agresseur, traumatisme des élèves : grand émoi au collège Olivier-de-Serres.

Après l'agression de trois collégiens par un camarade à coups de couteau, c'est l'incompréhension au collège Olivier-de-Serres à Meyzieu dans la banlieue lyonnaise. Nathalie Priéto, la responsable de la cellule psychologique mise en place après le drame, a pu juger le traumatisme subi par les collégiens : « Certains élèves sont très choqués, certains étaient très proches du lieu de l'agression. Le choc se traduit par des images récurrentes, par le fait d'avoir peur de la violence d'un camarade qui ne devait pas se révéler être un agresseur. Du coup, c'est la stupéfaction la surprise. Aux jeunes, il fallait leur dire « surtout ne restez pas en retrait, manifestez-vous, il y a une infirmière dans le collège, alertez-la, ne restez pas dans cotre coin, ne ruminez pas les choses » ».

Un camarade « louche »

Karim, élève du collège, est dans la classe de l'agresseur. Il le décrit comme « plutôt bizarre. Il reste dans son coin avec ses copains. Il a plutôt un look étrange, plutôt gothique, il se mettait du noir sur les yeux. Il avait fait une liste de ceux qu'il voulait tuer. Il a demandé à Laura si elle croyait en Dieu et quand elle a répondu non, il lui a mis un coup de couteau dans la gorge. Il écoutait de la musique style « Satan ». Si on m'avait dit qu'il ferait ça, je l'aurai cru, parce qu'il est plutôt louche ».

De tels drames sont-ils évitables ?

Le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos a réagi hier à ce drame. Il a d'abord précise que l'agresseur avait exprimé sur un blog « des intentions de vengeance ». Il a également déclaré que « sans aucun doute, il va falloir que nous allions vers des systèmes de contrôle plus fins. Mais, je le répète, vous pourrez inventer tous les dispositifs au monde, nous gérons 13,5 millions d'élèves, vous en aurez toujours quelques-uns qui pourront passer entre les mailles, avoir un comportement déviant à tel ou tel moment et devenir un risque pour leurs camarades. Il n'y a pas de garantie absolu, quelques soient les précautions que nous prendrons, que des évènements de cet ordre ne puissent jamais se reproduire, même s'ils sont tout à fait exceptionnels ».

La rédaction et Florent Germain