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Un collège interdit shorts, jupes courtes et débardeurs

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Informés par mail que leurs enfants ne pourraient plus porter de shorts, pantacourts et autres « tenues indécentes » dans leur collège, des parents menacent de porter plainte contre le directeur de l’établissement.

Le courrier électronique, parvenu aux parents d'élèves du collège privé Saint Joseph, à Gap dans les Hautes-Alpes ce week-end, rappelait les interdits vestimentaires en vigueur dans l'établissement, où « l'équipe éducative est excédée », après avoir constaté « depuis trois semaines une dérive vestimentaire sans limite ». Finis les bermudas ou les shorts pour les garçons, place aux pantalons. Pour les filles, exit le pantacourt ou la jupe courte. Selon le directeur, il s'agit d'une mesure de « rupture éducative pour faire réagir ».

Des élèves refoulés, brandissent shorts et tongs

Conséquence de cette décision prise le week-end dernier par le directeur : de nombreux élèves n'ont pas pu aller en cours ce lundi matin, refoulés à l'entrée de l'établissement pour code vestimentaire non conforme. Ils doivent porter des jeans pour assister aux cours, alors qu'il fait autour de 25° en ce moment à Gap… Ce qui a provoqué les foudres de plusieurs d'entre eux. Certains n'ont pas hésité à se présenter devant les grilles... en shorts, tongs et bermudas !

Des parents veulent « attaquer ce proviseur pour discrimination »

Parallèlement, un collectif de parents étudie la possibilité de porter plainte si le directeur ne revient pas sur sa décision, arguant du fait que tout ça reste « extrêmement subjectif ». « Qu’est-ce que ça veut dire "une tenue décente" ? lance, en colère, Stéphan Blandel, le père de Giovanni, élève en 6e. Un short est-il une tenue décente ? Un pantacourt ? Oui, non, ça dépend… » Ironique, il s’interroge sur la tenue du proviseur en question : « Pour moi, elle est détestable et ne reflète en rien la société actuelle. Mes propos sont extrêmement subjectifs, et pourtant c’est la vérité. Je me réserve donc le droit d’attaquer ce proviseur pour discrimination ! ».

Rédaction d'RMC et Marion Wagner