Un campus de l'université de Reims fermé après l'installation de migrants

Une quarantaine de migrants ont installé leur tentes sur le campus de l'université de Reims. Son président a décidé de le fermer "jusqu'à rétablissement des conditions de sécurité".

Pas de cours sur un campus de l'Université de Reims Champagne-Ardenne (Urca). Ils sont suspendus jusqu'à nouvel ordre en raison de la présence de migrants, une mesure qui touche environ 8000 personnes -étudiants, enseignants et personnels.

"L'accès aux locaux de l'université situés sur le campus Croix-Rouge est interdit jusqu'à rétablissement des conditions de sécurité", a écrit le président de l'université Guillaume Gellé dans un arrêté d'interdiction signé dimanche soir. 

La direction de l'établissement d'enseignement supérieur appelle les étudiants et personnels à ne pas se rendre sur le campus. La rentrée sur ce campus de droit, sciences humaines, économiques et politiques avait eu lieu au début du mois de septembre.

Une quarantaine de migrants se sont installés dimanche sur le campus, selon L'Union. L'université indique à BFMTV.com qu'il n'est pas question de déposer plainte, aucune dégradation n'ayant été constatée. Mais son président a indiqué au quotidien régional envisager une action en justice afin de demander leur expulsion.

L'université, "pas habituée à gérer de genre de situation", assure de son côté à BFMTV.com que "le projet, c'est de rouvrir au plus vite le campus".

"Il y a des échanges avec le préfet et l'État sur la suite à donner. Le but, ce n'est pas l'expulsion en tant que telle."

Ces migrants campaient depuis plusieurs mois dans un parc voisin. Sous la menace d'une expulsion, ils ont quitté les lieux dimanche. D'après le syndicat étudiant Unef, il a été décidé collectivement "de déménager ces familles sur le campus Croix-Rouge de l'Urca", après que ces personnes ont été "poussées à quitter leurs abris de fortunes". 

"Nous appelons les autorités locales, la mairie de Reims, la préfecture à héberger ces familles de manière urgente", poursuit l'Unef dans un communiqué de presse, qui dénonce "la démission volontaire de l'État en matière d'hébergement" et appelle à la "solidarité".

"Ces familles ont connues de nombreuses situations catastrophique, il est grand temps de faire quelque chose", s'indigne l'Unef.

Céline Hussonnois-Alaya