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Sondage: 7 Français sur 10 convaincus par le plan étudiant du gouvernement

L'entrée de l'UFR de Lettre de la fac de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, le 11 octobre 2017.

L'entrée de l'UFR de Lettre de la fac de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, le 11 octobre 2017. - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Parmi les mesures annoncées lundi par Edouard Philippe pour réformer l'accès à l'université, la suppression du tirage au sort lié à la plateforme APB est très bien accueillie.

Le gouvernement a présenté ce lundi son Plan étudiant et sa réforme de l'entrée à l'Université, marquée notamment par la disparition de la plateforme APB (Admissions Post-Bac). La méthode de tirage au sort est supprimée et sera remplacée par une sélection réalisée par les universités. D'après un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et publié ce mardi, le projet global de l'exécutif est accueilli favorablement par une majorité de Français.

La suppression du tirage au sort largement plébiscitée

Les personnes interrogées ont été appelées à se prononcer sur une sélection de six mesures, parmi toutes celles annoncées par Edouard Philippe. L'ensemble des dispositions testées recueillent l'avis favorable d'au moins 7 Français sur 10. 

Une mesure se distingue en tête de peloton, avec 82% d'opinion favorable, dont 46% "très favorables": il s'agit de la suppression du fameux tirage au sort pour les filières "non sélectives" de l'université.

Des avis plutôt positifs malgré la sensibilité politique des répondants

Cinq autres points sont plébiscités: conditionner l’accès à une filière non sélective à un stage de remise à niveau, si l'université le juge nécessaire (80% d'opinion favorable, dont 18% "très favorable"); mettre en place des prérequis spécifiques à chaque licence (78% "favorable", dont 18% "très favorable"); transmettre un avis officiel du conseil de classe de Terminale aux établissements d'enseignement supérieur (75% "favorable", dont 18% "très favorable"); laisser la possibilité d'examiner les bulletins, motivations et activités extra-scolaires du lycéen pour les filières les plus demandées (74% "favorable", dont 22% "très favorable"); et enfin laisser la possibilité de refuser l'accès à une filière saturée en proposant une formation alternative et proche du voeu d'origine (73% "favorable", dont 14% "très favorable").

En fonction de la sensibilité politique des répondants, les avis restent largement positifs: le taux varie de 82% à 92% chez les électeurs de François Fillon et d'Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle. Chez ceux de Marine Le Pen il se situe entre 71% et 80%, et chez Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon il est légèrement plus limité: entre 61% et 87% d'avis favorables selon le disposition testée. 

Une confiance plus mitigée sur l'orientation des étudiants

De manière plus globale en revanche, la confiance des Français à l'égard de l'exécutif apparaît plus mitigée sur la question de l'orientation des étudiants: 50% d'entre eux disent faire confiance à Emmanuel Macron et au gouvernement sur ce point. Dans le détail, 9% des Français font "tout à fait confiance" à l’exécutif et 41% "plutôt confiance". A l’inverse, 50% ne lui font pas confiance, dont 15% "pas du tout confiance".

Enfin, pour 64% des Français, l'objectif principal de l'université est de préparer à la vie professionnelle. Pour 35% des personnes interrogées, elle doit permettre avant tout d'acquérir des connaissances et des savoirs. 

Sondage Elabe pour BFMTV réalisé sur internet les 30 et 31 octobre 2017, sur un échantillon de 1141 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Charlie Vandekerkhove