Selon Blanquer, le nombre d'enfants "sortis des radars" pendant le confinement est passé de 10 à 4%

Le ministre de l'Éducation nationale a par ailleurs insisté sur le fait que la réouverture de l'école primaire répondait pour lui à un objectif "social" primordial.

Où sont-ils passés? Auditionné ce mercredi à l'Assemblée nationale, dans le cadre de la mission d'information chargée du suivi de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, Jean-Michel Blanquer a fait un point sur les élèves les plus affectés par les mesures de confinement.

Spécifiquement les décrocheurs ou les enfants issus de familles précaires, que la distance imposée avec l'école a pu éloigner dangereusement du cadre scolaire. 

"Au début du confinement, les enquêtes montraient qu'il y avait 8 à 10% en dehors des radars. Semaine après semaine, nous avons réduit ce chiffre à 4% en moyenne", a affirmé le ministre de l'Éducation nationale au Palais-Bourbon.

Rouvrir le primaire, "un objectif social"

Jean-Michel Blanquer a par ailleurs tenu à rappeler combien le retour en classe était primordial pour les élèves du primaire. 

"L'objectif est social. C'est pour cela qu'on commence par l'école primaire. Le primaire était une priorité hors crise, c'est une priorité en crise. Il n'y a pas plus grave que le décrochage en primaire, car les choses ne sont pas rattrapables par la suite. Tous les enjeux de violences intrafamiliales, de problèmes psy, sont encore plus forts pour les jeunes enfants", a-t-il défendu.

Il a aussi assumé la lourdeur - du moins, c'est ce qu'en disent certains enseignants - du protocole sanitaire à suivre après le 11 mai: 

"J'assume ce qu'il est, il est la conséquence des recommandations du conseil scientifique (...). Si nous avions fait quelque chose de très léger, le reproche n'aurait pas manqué. Mieux vaut avoir quelque chose de strict, que quelque chose qui ne le serait pas assez."

Jules Pecnard