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Sanctions scolaires: ce qui doit changer à la rentrée

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Le nouveau code des punitions au collège et au lycée a été publié hier dimanche au Journal Officiel. Visant à harmoniser les sanctions dans tous les établissements du pays, ses détracteurs le disent inapplicable. Tour d'horizon de ce qu'il contient.

L'objectif de la mesure est double. D'une part « responsabiliser l'élève et le faire réfléchir à son acte », en cas de mauvais comportement. Mais aussi gommer les disparités de sanctions pouvant exister d'un établissement à l'autre sur l'ensemble du pays. Désormais, l'exclusion temporaire d'un collège ou d'un lycée sera limitée à 8 jours, contre un mois jusqu'alors. Quant à l'exclusion définitive, elle est censée redevenir « exceptionnelle ». Aujourd'hui, 15.000 sont prononcées chaque année. Le but est de limiter les décrochages scolaires.

Des travaux d'intérêt général

Mais ce qui est présenté comme la grande nouveauté de ce code réside dans l'apparition du principe de travail d'intérêt général. Un élève qui tague une table pourrait ainsi être contraint de la nettoyer. Ou un élève proférant un propos raciste invité à passer une après-midi dans les locaux d'une association anti-racisme. Le décret limite à 20 heures cette punition d'un nouveau genre et prévoit qu'elle ne pourra être appliquée qu'en dehors des heures de cours. Une réforme de la sanction aux collégiens et lycéens qui ne convaint pas le secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale, Philippe Tournier.

« Ces mesures seront inapplicables à la rentrée »

« Ce qui est surprenant c’est qu’ils publient les sanctions maintenant, or elles ne pourront pas être appliquées à la prochaine rentrée », s'étonne-t-il sur RMC. « C'est impossible à appliquer parce qu’il faut le temps de changer les règlements intérieurs et c’est compliqué surtout l’été. Donc ça sera pour 2012, soyons clair ». Il se montre notamment réservé sur le financement des futurs travaux d'intérêt général. « Les associations qui seront sollicitées ne vivent pas que d’amour et d’eau fraiche, du coup la question du financement va inévitablement se poser », estime-t-il.