Retour de l'uniforme: cet établissement privé passe le cap en cette rentrée

Pantalon bleu marine, chemise blanche ou polo bleu et cravate: un établissement privé de l'Oise a tenté l'uniforme pour cette rentrée.

La rentrée scolaire est un peu particulière pour les quelque 800 élèves de l'établissement privé Sévigné à Compiègne, dans l'Oise. Cette année, elle s'est faite en uniforme: chemise blanche ou polo bleu ciel, pantalon bleu marine et cravate pour les collégiens et lycéens.

Erick Ducrocq, directeur de l'établissement, assure à BFMTV qu'il n'y a là aucune forme d'autorité:

"Si l'élève veut mettre le polo, il peut mettre le polo. S'il veut mettre le pull, il peut mettre le pull. S'il ne veut pas mettre de parka, il ne met pas la parka. Mais s'il met la parka, ce sera la parka Sévigné", explique-t-il.

Un gain de 200 euros

Les élèves semblent avoir bien adopté l'uniforme, en tout cas pour leur première journée. Jalann, élève en 1ère professionnelle de 16 ans, y voit une manière de mettre fin aux jugements sur la tenue.

"Quand on arrive avec une paire de chaussures pas forcément de marque, les gens rigolent, ou alors un pull avec de la marque, alors les gens se disent 'Bon bah lui il a pas mal d'argent'. Vu qu'on est habillés tous pareils, il n'y a plus du tout ça", déclare-t-elle.

Les chaussures échappent pourtant à la règle, s'inquiète une mère d'élève dans Le Parisien. C'est aussi un plus pour le porte-monnaie des parents. Cette année, la mère de Jalann affirme gagner 200 euros par rapport à une rentrée classique.

"Ils sortent tous habillés pareil"

"Et c’est beau, moi j'aime bien, quand j'arrive chercher mes enfants et ils portent tous la tenue, ils sortent tous habillés pareil. Quand ils ont une sortie, ils sont tous habillés pareil. Et en plus les élèves sont fiers!", affirme-t-elle sur notre antenne.

"On est un peu dans la même famille Sévigné!", s'exclame un enfant devant les caméras. Si certains élèves reconnaissent "un bon engagement", une mère concède que même si elle adhère à l'uniforme, son fils n'a "pas apprécié".

"C'est un peu malaisant", réagit un garçon dans les colonnes du Parisien. Certains craignent aussi d'être reconnaissables à l'extérieur de l'établissement. La tenue standardisée ne concerne pas que les collégiens et lycéens de Sévigné, qui fait aussi école maternelle et primaire. Les plus jeunes doivent porter la blouse, et ce depuis 2014.

L.A., avec Aurore Villemur, Jérémy Muller et Johanna Ghiglia