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Profs de maths ou instits: les candidats manquent à l'appel

La moitié des postes de professeurs de mathématiques (Capes) n'ont pas été pourvus au concours exceptionnel 2014.

La moitié des postes de professeurs de mathématiques (Capes) n'ont pas été pourvus au concours exceptionnel 2014. - -

La moitié des postes de professeurs de mathématiques (Capes) n'ont pas été pourvus au concours exceptionnel 2014 selon des chiffres officiels mardi, pas plus que 10% des postes de professeurs des écoles, d'après leur premier syndicat.

Les profs de maths et les instits semblent connaître une crise de vocation chez les jeunes. Ainsi la moitié des postes de professeurs de mathématiques (Capes) n'ont pas été pourvus au concours exceptionnel 2014 selon des chiffres officiels mardi. Prof de maths, un métier qui ne fait pas (plus?) rêver, tout comme celui d'instituteur où 10% des postes de professeurs des écoles n'ont pas été pourvus, d'après leur premier syndicat.

Pour le Capes de mathématiques, l'une des disciplines dites "déficitaires" depuis plusieurs années, 793 candidats ont été admis en liste principale, soit moitié moins que les postes à pourvoir (1.592), lit-on sur le site Publinet. A noter que sur les 4.583 inscrits au Capes de maths, seuls 2.529 se sont effectivement présentés aux épreuves.

Pour le Capes externe de lettres classiques, il y a presque deux fois moins d'admissibles (156) que de postes à pourvoir (300). Le nombre d'admis, c'est-à-dire qui ont réussi les oraux, n'est pas encore connu.

Des chiffres jugés "disproportionnés" par le ministère

Côté professeurs des écoles, dont les listes d'admis sont mises en ligne par académie, 875 postes n'ont pas été pourvus, soit 10% des postes au concours, selon un décompte du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. "Seules huit académies sur trente font le plein", ajoute son communiqué.

"Ces chiffres ne nous paraissent pas disproportionnés" a-t-on indiqué au ministère de l'Education nationale, sans pouvoir pour autant les confirmer, dans la mesure où "toutes les académies n'ont pas fini de publier leurs résultats".

C'est Vincent Peillon, le précédent ministre de l'Education nationale, qui avait décidé d'intercaler une session exceptionnelle des concours des professeurs entre les sessions annuelles 2013 et 2014 pour relancer le recrutement des enseignants, à la fois pour remplacer les départs à la retraite et pour pourvoir progressivement les 54.000 créations de postes programmées sur le quinquennat dans l'éducation, après 80.000 suppressions sous la droite.

S. C. avec AFP