BFMTV
Education

Professeur jugé pour l'explosion de l'école de chimie à Mulhouse

Un professeur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse est jugé à partir de mercredi pour une explosion qui a fait un mort, un blessé grave et détruit un des bâtiments de cette école d'ingénieurs le 24 mars 2006. /Photo d'archives/REUTERS/Sté

Un professeur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse est jugé à partir de mercredi pour une explosion qui a fait un mort, un blessé grave et détruit un des bâtiments de cette école d'ingénieurs le 24 mars 2006. /Photo d'archives/REUTERS/Sté - -

MULHOUSE, Haut-Rhin (Reuters) - Un professeur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse est jugé à partir de mercredi pour une explosion...

MULHOUSE, Haut-Rhin (Reuters) - Un professeur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse est jugé à partir de mercredi pour une explosion qui a fait un mort, un blessé grave et détruit un des bâtiments de cette école d'ingénieurs le 24 mars 2006.

Alain Louati est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse pour homicide et blessures involontaires par négligence ou imprudence.

On reproche à cet enseignant-chercheur en électro-chimie de 62 ans d'avoir réalisé "un montage expérimental" sans respecter les règles de l'art. Il aurait notamment utilisé des flexibles inappropriés et quitté son laboratoire sans refermer la bouteille d'éthylène qu'il venait d'utiliser.

L'enseignant, qui attribue l'accident à l'intervention d'un tiers, s'est adressé aux victimes et à leurs familles dès l'ouverture du procès.

"Je sais combien vous souffrez", a-t-il dit avant de réfuter toute faute de sa part. "J'ai bien fermé la bouteille d'éthylène. J'ai bien vérifié que toutes les bouteilles de gaz étaient fermées et bien fermées. Je n'attends qu'une chose, que la justice établisse toute la lumière sur ce drame".

Alain Louati a affirmé, durant l'enquête, avoir verrouillé la porte de son laboratoire dont les experts ont déterminé qu'elle était ouverte. L'hypothèse d'une action extérieure n'a pas été retenue par la juge d'instruction, Sandrine Batalla.

L'explosion s'était produite à l'heure du déjeuner au rez-de-chaussée du bâtiment. Elle avait été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Un enseignant de 41 ans avait été tué par l'effondrement d'un plafond et une lycéenne en stage dans l'école avait subi plusieurs fractures et lésions.

L'événement était survenu en pleine contestation étudiante du CPE, le contrat première embauche, mais le mouvement n'était pas particulièrement virulent au sein de l'Ecole de chimie et rien n'est venu étayer la piste d'une malveillance.

Le procès doit durer trois jours.

Gilbert Reilhac, édité par Gilles Trequesser