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Pécresse : « 20 000 prêts étudiants sans caution »

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A quelques jours de la rentrée universitaire, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, détaille le prêt à taux zéro pour les étudiants. Qui pourra en bénéficier ?

Invitée sur RMC ce matin, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, est revenue sur la politique d'aide sociale aux étudiants, mise en place par le gouvernement, et notamment sur le prêt étudiant :

« On a augmenté les bourses de 100 millions d'euros en 2 ans, et on a 50 000 boursiers de plus cette année, et nous augmentons de 10% en 2 ans les bourses des 100 000 étudiants les plus défavorisés.
En plus de cela, le nouveau prêt étudiant (d'un montant moyen de 7500 euros) est sans caution, sans condition de diplôme, et sans condition de ressources.
Dès septembre, on a mis en place un fonds de garantie des prêts de 5 millions d'euros pour pouvoir faire 20 000 prêts. En 2009, on augmentera ce fonds de garantie : l'idée étant de doubler, avec 40 000 prêts supplémentaires.
C'est un prêt accordé aux étudiants qui ont un projet d'étude défini. L'idée n'est évidemment pas d'emmener les étudiants vers l'emprunt. L'idée, c'est qu'à certains moments de la vie l'étudiant a des choix à faire, et il doit limiter son ambition s'il n'a pas les moyens de faire ce choix. C'est là que l'emprunt intervient.

Le cas typique auquel on a pensé : un jeune lycéen de milieu défavorisé qui envisage d'aller en classe préparatoire aux grandes écoles. Ces classes représentent un risque, puisque c'est 2 ans pendant lesquels il est impossible de travailler à côté, l'étudiant ayant 70 heures de cours et de travail par semaine. Notre volonté est d'emmener les étudiants, de développer une vraie mixité dans les classes préparatoires. Et là le prêt étudiant a un sens, puisque, à la fin de la classe prépa, il y a plus de places au concours que de candidats. Donc celui qui fait cette classe préparatoire est certain d'aller dans une école, d'avoir un débouché étudiant.

L'autre cas de figure typique : vous avez une vocation, vous voulez faire une école qui coûte cher, par exemple dans les métiers de la culture ou du sanitaire et social - puéricultrice... Vous voulez financer ces études-là. C'est un projet. Et on vous en donnera les moyens.

Ou alors vous voulez faire une prolongation d'études. Vous êtes à Bac+3 ; vos parents ont déjà financé ces 3 ans d'études, peuvent-ils encore en financer 2 ? Là, vous avez un projet et c'est là que cet emprunt arrive. Un emprunt responsable : les banques doivent supporter une partie du risque et elles ne pousseront évidemment pas les jeunes à l'emprunt pour financer leur vie quotidienne. »

La rédaction-Bourdin & Co