BFMTV
Education

Paris: la baisse du nombre d’élèves menace des écoles maternelles de fermeture

Des écoles parisiennes voient leur nombre d'élèves chuter

Des écoles parisiennes voient leur nombre d'élèves chuter - CHRISTOPHE SIMON / AFP

La baisse de la natalité et le prix des loyers dans la capitale entraînent une chute du nombre d'élèves dans certaines écoles maternelles qui craignent pour leur avenir.

Le constat est de plus en plus préoccupant. Plusieurs écoles maternelles de la capitale continuent de voir leur nombre d’élèves diminuer chaque année. Résultat, elles sont toujours plus nombreuses à fermer leurs portes. Après la maternelle de la rue d’Aubervilliers (19e arrondissement) l’an passé, l’école Brantôme (3e arrondissement) en juillet dernier, l’école de la rue de Vaugirard (6e arrondissement) pourrait également disparaître en 2019.

Selon Le Monde, qui établit ce constat, Paris perdrait chaque année depuis trois ans 3000 élèves. Les 1er, 3e, 4e, 6e, et certains quartiers du 11e et du 19e, arrondissements sont particulièrement impactés. Au total, une dizaine d’écoles parmi les 656 établissements de la capitale atteignent le seuil de trois classes qui serait celui en dessous duquel il devient compliqué d’assurer le bon fonctionnement de la "dynamique pédagogique", note le quotidien.

Baisse de la natalité et prix des loyers

Plusieurs raisons expliqueraient la chute du nombre d’élèves dans certaines écoles. D’abord, la natalité qui poursuit sa tendance à la baisse enclenchée en 2010. Ensuite, le prix des loyers et la structure du parc immobilier parisien essentiellement composé de petits logements, davantage adaptés aux étudiants ou aux petits ménages.

La percée des plateformes de réservation d’hébergement entre particuliers renforce la difficulté des familles avec de jeunes enfants à se loger en contribuant à l’augmentation du nombre de logements inoccupés, notamment dans le centre de la capitale.

Levallois-Perret, Asnières-sur-Seine, Boulogne-Billancourt… La baisse de la démographie scolaire à Paris profite essentiellement aux "villes de la première couronne", assure l’Atelier parisien d’urbanisme. À cet égard, Le Monde rappelle que Saint-Denis a ouvert un groupe scolaire (une école maternelle et une école élémentaire) chaque année depuis cinq ans. De son côté, la ville de Montreuil doit prochainement livrer deux groupes scolaires et un collège.

P.L