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Les lycéens restent déterminés malgré les violences

A Lyon. Les lycéens opposés à la réforme des retraites ont continué à se mobiliser lundi dans des rassemblements épars, lors d'une journée marquée par de nouveaux affrontements entre "casseurs" et forces de l'ordre. /Photo prise le 18 octobre 2010/REUTERS

A Lyon. Les lycéens opposés à la réforme des retraites ont continué à se mobiliser lundi dans des rassemblements épars, lors d'une journée marquée par de nouveaux affrontements entre "casseurs" et forces de l'ordre. /Photo prise le 18 octobre 2010/REUTERS - -

Les lycéens opposés à la réforme des retraites ont continué à se mobiliser lundi dans des rassemblements épars, lors d'une journée marquée par de nouveaux affrontements entre casseurs et forces de l'ordre.

Les lycéens opposés à la réforme des retraites ont continué à se mobiliser lundi dans des rassemblements épars, lors d'une journée marquée par de nouveaux affrontements entre casseurs et forces de l'ordre.

Les associations de jeunesse continuent de condamner les incidents constatés à Lyon ou en banlieue parisienne et de juger les autorités en partie responsables de ces heurts, qui ont occasionné 196 interpellations dans la matinée selon le ministère de l'Intérieur.

Selon le ministère de l'Education, 261 lycées étaient perturbés lundi. L'UNL, premier syndicat de lycéens, a annoncé de son côté 950 lycées mobilisés, dont 600 bloqués.

Ces chiffres sont similaires à ceux de vendredi et les syndicats lycéens promettent qu'ils grossiront mardi, pour la journée d'action interprofessionnelle.

"La dynamique est partie chez les lycéens et commence chez les étudiants", a dit à Reuters Juliane Charton, membre du bureau nationale de l'UNL.

Vingt-et-une universités sur 83 ont tenu lundi des assemblées générales ayant rassemblé par endroits plus de 1.000 étudiants, et 12 ont voté la grève selon l'Unef, premier syndicat étudiant.

Quatre d'entre elles (Rennes-II, Caen, Bordeaux-III et Paris-VIII) ont voté le blocage de l'université mardi.

L'UNL n'exclut pas des actions pendant les vacances de la Toussaint, qui commencent à la fin de la semaine et seront un obstacle à la dynamique lycéenne, mais Juliane Charton compte sur les étudiants pour prendre le relais.

Près de 300 casseurs interpellés

Le mouvement lycéen continue de se caractériser par son improvisation et l'aspect spectaculaire de ses actions.

Lundi à Paris, quelques centaines de lycéens ont tenté en vain de bloquer le rond-point de l'Arc de Triomphe puis les Champs-Elysées. D'autres, à l'appel de l'UNL, se sont rassemblés devant l'Hôtel de Ville mais une grosse centaine seulement était au rendez-vous pour entraver la rue de Rivoli.

Ces actions "pacifiques", selon les mots des lycéens, n'ont pas rencontré autant d'écho que les affrontements avec les forces de l'ordre qui se répètent chaque jour depuis la semaine dernière en marge des défilés ou blocages de lycéens.

Des rues de Nanterre (Hauts-de-Seine) et Lyon étaient jonchées de cailloux et de poubelles brûlées après des affrontements entre les forces de l'ordre et des individus, selon les autorités, extérieurs au mouvement lycéen.

"Le gouvernement joue un jeu très dangereux. Il provoque les violences. On sait que s'il veut qu'il n'y ait pas de violences, il n'y en a pas", dit Juliane Charton.

"Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des violences quand il y a déjà trois camions de CRS devant la grille du lycée à 7 heures du matin", ajoute-t-elle en évoquant le cas de Nanterre.

À Combs-la-ville (Seine-et-Marne) un défilé a été ponctué de jets de cocktails molotov et un manifestant a brandi un fusil à pompe, a-t-on appris de sources syndicale et policière.

À Epinay (Seine-Saint-Denis), le lycée et les trois collèges étaient fermés après des attaques à la voiture-bélier et aux cocktails molotov par des jeunes d'une cité voisine criant "Sarko facho", a-t-on appris auprès du personnel du collège Jean-Vigo.

A Lille, Valenciennes, Nantes ou Mulhouse, les mêmes scènes de violence ont été rapportées. Les principales cibles sont le mobilier urbain, les voitures, les forces de l'ordre et parfois les établissements scolaires.

D'autres manifestations, rassemblant à chaque fois quelques centaines de lycéens, ont eu lieu dans le calme à Paris, Bordeaux ou Toulouse.

Au total, le ministère de l'Intérieur affirme avoir interpellé 290 « casseurs ».