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Les inégalités hommes-femmes persistent dans l'éducation, selon la commission européenne

Si la mixité est un principe quasi universel dans les écoles européennes, les hommes et les femmes sont en revanche loin d'être égaux devant l'éducation, estime la Commission européenne dans un rapport. /Photo d'archives/REUTERS/Luke MacGregor

Si la mixité est un principe quasi universel dans les écoles européennes, les hommes et les femmes sont en revanche loin d'être égaux devant l'éducation, estime la Commission européenne dans un rapport. /Photo d'archives/REUTERS/Luke MacGregor - -

Si la mixité est un principe quasi universel dans les écoles européennes, les hommes et les femmes sont en revanche loin d'être égaux devant...

BRUXELLES (Reuters) - Si la mixité est un principe quasi universel dans les écoles européennes, les hommes et les femmes sont en revanche loin d'être égaux devant l'éducation, estime la Commission européenne dans un rapport.

A l'école, puis dans l'accès à l'enseignement supérieur, les stéréotypes traditionnels demeurent l'obstacle majeur à l'égalité hommes-femmes, selon les études citées dans ce document intitulé "Différences entre les genres en matière de réussite scolaire".

"Le personnel scolaire est très majoritairement féminin, mais les systèmes éducatifs sont dirigés par des hommes. La plupart des diplômés sont des filles et les abandons scolaires sont plus nombreux chez les garçons", a expliqué la Commissaire européenne chargée de l'éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse, Androulla Vassiliou.

La Commission préconise plusieurs types de mesures aux Etats membres pour tenter de dépasser cette situation.

Les manuels scolaires, par exemple, devraient être attentivement revus de manière à ne plus relayer d'idées préconçues sur le rôle des sexes dans la société.

Les enseignants européens devraient, selon la Commission, être en partie évalués sur leur capacité à promouvoir de manière équitable les garçons et les filles dans leurs classes, et recevoir sur cette question une formation spécifique.

Les parents devraient être davantage impliqués dans la promotion par l'école de l'égalité hommes-femmes, et les conseillers d'orientation devraient également mieux prendre en compte cet aspect.

Enfin, les garçons, dont les études montrent qu'ils sont en général meilleurs en mathématiques mais moins performants en lecture, devraient aussi être la cible de campagnes d'information sur l'ensemble des métiers.

Bien que représentant une majorité des étudiants de l'enseignement supérieur, les femmes connaissent toujours en Europe un taux d'emploi inférieur aux hommes, et continuent selon les chiffres officiels de gagner un salaire inférieur en moyenne de 17,4%.

Vincent Chauvet, édité par Julien Toyer