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Les bébés nés en 2022 peuvent espérer vivre plus de 90 ans

Les bébés nés en 2022 peuvent espérer statistiquement vivre 93 ans pour les filles et 90 ans pour les garçons

Les bébés nés en 2022 peuvent espérer statistiquement vivre 93 ans pour les filles et 90 ans pour les garçons - Didier PALLAGES

L'indicateur de l'Insee continue à croître, mais moins vite que lors des précédentes décennies.

Les bébés nés en 2022 peuvent statistiquement espérer vivre 93 ans pour les filles et 90 ans pour les garçons, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

Ces chiffres correspondent à un "scénario central", c'est-à-dire à l'hypothèse que les risques de mortalité vont continuer à baisser à l'avenir au même rythme que pendant la décennie 2010-2019.

D'autres scénarios sont toutefois possibles: si à l'avenir le risque de mortalité diminue moins rapidement, l'espérance de vie pour la génération née en 2022 pourrait plafonner à 88 ans pour les femmes et 86 ans pour les hommes. À l'inverse, si la baisse du risque de mortalité s'accélère (par exemple grâce à d'éventuels progrès futurs de la médecine), l'espérance de vie pour cette génération pourrait monter jusqu'à 99 ans pour les femmes et 96 ans pour les hommes.

Une augmentation permanente depuis 1900

"La durée de vie augmente de génération en génération", observe l'institut d'études statistiques. Et cela dans des proportions impressionnantes, puisque la génération née en 1900 - aujourd'hui entièrement éteinte - n'a vécu en moyenne que 56 ans pour les femmes et 48 ans pour les hommes.

Autrement dit, "les femmes et les hommes nés en 2022 pourraient vivre en moyenne 37 ans et 42 ans de plus que les générations nées en 1900", soulignent les auteurs.

La chute de la mortalité infantile a beaucoup contribué à cette évolution: plus de 15% des bébés nés en 1900 sont morts avant leur premier anniversaire, contre moins de 0,4% de ceux nés en 2020.

Le rythme de progression de l'espérance de vie "a été particulièrement rapide" pour les générations nées entre les deux guerres, puis après 1945, notamment grâce à l'arrivée des antibiotiques. L'augmentation a continué pour les générations suivantes, mais moins vite.

Par T.P. avec AFP