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Le retour de l’uniforme à l’école ?

L'internat de Sourdun (Seine-et-Marne) a adopté l'uniforme scolaire pour ses élèves.

L'internat de Sourdun (Seine-et-Marne) a adopté l'uniforme scolaire pour ses élèves. - -

Depuis ce lundi, un établissement scolaire de Seine-et-Marne oblige ses élèves à porter l’uniforme. Une façon de gommer les inégalités estime son proviseur. Une régression juge un syndicat. Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Depuis ce lundi, les élèves de l’internat d’excellence de Sourdun (Seine-et-Marne) doivent porter un uniforme. Une jupe noire pour les filles et un pantalon noir pour les garçons. Et pour tout le monde, une chemise blanche sous un blazer noir portant l’écusson de l’école. Fini donc les joggings, jeans-baskets et autres sweats à capuche. Cet établissement créé dans le cadre du plan Espoir Banlieues, accueille 360 élèves du niveau collège aux classes prépa, dont la moitié vient de quartiers défavorisés. Ce n’est que le deuxième établissement public à adopter l'uniforme en France.

«Avec l’uniforme la tyrannie des marques disparaît»

« Nous l’avons décidé pour deux raisons principalement », explique sur RMC le proviseur Bernard Lociciro. « D'abord nous sommes un internat d'excellence et il y a l’idée que l'on appartient à un projet très spécifique. Ensuite, l’uniforme permet de gommer les inégalités entre élèves. Bien entendu nous ne sommes pas dupes sur le fait que d’un coup toutes les inégalités ne vont pas être gommées. Mais au moins, sur le temps scolaire, la tyrannie des marques disparaît et l’élève peut s'identifier par ses compétences et son talent, et non plus par la bonne paire de chaussure ou le bon survêtement ». Les parents et les élèves, invités à donner leur avis sur le sujet, ont dit « oui » à l’uniforme à près de 70%.

«Comme si l’armée devenait le modèle pédagogique…»

Eric Sueur, du syndicat enseignant FSU, voit d’un très mauvais œil ce retour de l’uniforme dans une école publique : « Quelque part on retourne à ce qui existait en 1883, avec ce qu’on appelait les bataillons scolaires. Comme si maintenant l'armée devenait le modèle pédagogique par excellence. Franchement, il y a quand même quelques inquiétudes à avoir sur ce type de réflexion ».

La Rédaction avec Annabelle Vilmont