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Le calendrier scolaire 2018-2019 fait des mécontents

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Photo d'illustration - Frank Perry - AFP

Des syndicats de parents d'élèves et d'enseignants estiment que l'espace entre les vacances de printemps et d'été est trop long, et fatigue les élèves.

Chaque année, le casse-tête du calendrier scolaire refait surface et cette année ne fait pas exception: Plusieurs syndicats de parents d'élèves et d'enseignants expriment leur mécontentement après avoir découvert le découpage de 2018-2019, qui sera discuté le 12 juillet. En cause notamment, les 11 semaines d'écart entre les vacances de Pâques et les vacances d'été pour les enfants de la zone B, qui laisseraient des enfants fatigués.

La division du territoire en trois zones n'a pas été créée par hasard: il s'agit de permettre aux professionnels du tourisme, et principalement ceux de la montagne, de rentabiliser les périodes de vacances, notamment en faisant en sorte que les vacances de printemps n'arrivent pas trop tard. "Avec le calendrier des sports d'hiver, le calendrier des ministères du Tourisme et de l'Economie passe avant celui de l'Education nationale", déplore Valérie Sipahimalani, du syndicat enseignant Snes, citée par Le Figaro. Sauf que ce rythme ne correspond pas toujours à celui des sept semaines d'école suivies de deux semaines de vacances préconisé par les spécialistes pour les enfants.

Un rythme qui ne ferait pourtant "pas l'unanimité chez les chronobiologistes", selon le délégué général de l'Association nationale des élus de montagne, Pierre Bretel. Interrogé par L'Imprévu en 2016, il rappelle également qu'"en avril, certaines stations fonctionnent encore et ces vacances peuvent représenter 2 à 8% du chiffre d’affaires annuel", ce qui n'est plus le cas en mai. 

Les tout-petits en première ligne

Les syndicats de parents d'élèves, eux, insistent pour que l'intérêt de l'enfant se trouve au centre des discussions. La PEEP rappelle que ce sont les tout-petits qui souffrent d'abord de l'allongement du troisième trimestre, puisque les plus grands arrêtent souvent les cours plus tôt en raison de la tenue des examens dans leur établissement en juin. La FCPE, elle, propose de réduire le nombre de zones à deux, et d'accorder une semaine de vacances supplémentaires au mois de mai, en réduisant les vacances d'été. Enfin, pour épargner les plus jeunes, elle réclame un calendrier différencié entre les élèves de la maternelle à la 3e et les élèves du lycée.

Ces revendications ont-elles été entendues par le ministère de l'Education nationale? Le 3 juin dernier, Jean-Michel Blanquer a en tout cas annoncé son intention de "repenser" le calendrier scolaire. Celui qui sera discuté le 12 juillet devant le Conseil de l'éducation ne concerne d'ailleurs que 2018-2019, là où il annonce d'habitude le découpage des trois prochaines années: un signe que la situation pourrait finir par évoluer.

Ariane Kujawski